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Votre rémunération, une véritable peau de chagrin…

© iXimus de Pixabay
On entend souvent dire par les responsables politiques en charge de l’Éducation nationale, voire par des collègues, qu’on ne fait pas le métier d’enseignant, CPE ou Psy EN pour s’enrichir.

Certes ! Mais, si cette maxime a indéniablement un fond de vérité, doit-on pour autant se satisfaire d’une rémunération qui tend d’année en année vers le SMIC ? Ce qui par ailleurs risque d’être, du fait d’une très forte inflation, le cas des contractuels enseignants(1) , dès la fin de cette année civile.

Afin d’étayer notre propos, nous avons fait le choix de comparer la rémunération brute d’un contractuel enseignant de 1èrecatégorie au 1er niveau de rémunération avec le SMIC. Les comparaisons ont été effectuées à des dates clés :

  • En 1981, parution du décret 81-535 relatif au recrutement de professeurs contractuels et fixant leur rémunération
  • En 1983, après la désindexation des salaires sur l’inflation, suite au « tournant de la rigueur » du gouvernement Pierre Mauroy et la modification des indices nécessaires au calcul de la rémunération
  • En 1989, application de l’arrêté du 29 août 1989 fixant la rémunération des professeurs contractuels
  • En 2002, adoption de l’euro et abandon du franc
  • En 2010, gel du point d’indice dans la fonction publique
  • En 2017(2), après le cadeau électoral des deux fois 0,6% d’augmentation de la valeur du point d’indice sous la présidence Hollande.
  • Enfin, en 2022, après les 3,5% d’augmentation de la valeur du point d’indice de juillet dernier.

Le tableau ci-dessous montre l’évolution de la rémunération brute d’un enseignant au 1er niveau de la grille indiciaire par rapport au SMIC.

Dans un premier temps, dès 1983, du fait de la désindexation des salaires sur l’inflation, les rémunérations ont commencé à se rapprocher du SMIC. En 1989, heureuse et unique parenthèse, les salaires des contractuels enseignants ont été revalorisés, jusqu’à atteindre 1,7 fois le SMIC.

Depuis 1989, la « glissade » a été continue jusqu’à atteindre 1,06 SMIC, malgré l’augmentation de 3,5% de la valeur du point d’indice majoré.

Conscient de l’indigence des salaires et pour ne pas avoir à revaloriser les rémunérations de l’ensemble des personnels, le gouvernement a instauré une prime d’attractivité, dite prime Grenelle, dégressive selon les niveaux de rémunérations et qui a l’avantage (pour le gouvernement) de ne pas s’adresser à l’ensemble des personnels.

Mais malgré cet artifice et en ajoutant la part fixe de l’Indemnité de Suivi et d’Orientation des Élèves (ISOE), on arrive péniblement à 1,18 smic, en juillet 2022.

Bref, vous l’aurez compris, le « plus beau métier du monde » ne nourrit pas son homme et qu’avec de pareils salaires, il va être difficile de recruter et de fidéliser des enseignants, contractuels ou titulaires.

Mais réjouissons-nous ! À la rentrée 2023, pas un débutant au-dessous de 2000 euros nets par mois. T’as qu’à y croire …, à moins que d’ici là le SMIC, du fait d’une inflation devenue galopante, ait atteint ce niveau. Que l’on me pardonne ce trait d’humour féroce.

(1) C’est d’ailleurs déjà le cas pour des enseignants contractuels de 2ème catégorie.

(2) À partir du 1er septembre 2016, la grille de rémunération l’ancienne 2ème catégorie est devenue celle de la nouvelle 1ère catégorie des enseignants contractuels (du moins pour les 13 premiers niveaux).