Sur Cnews, jean-Rémi Girard réagit à l’annonce d’Emmanuel Macron et commente les chiffres de contamination du ministère.
À retrouver sur le site de Cnews. Interview du 24 mars 2021 dans Puncline
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Laurence Ferrari : Jean-Rémi Girard, président du SNALC, le syndicat national des lycées, collèges et écoles et du supérieur. Vous êtes aussi prof. Vous êtes d’accord avec le fait que vous deviez être vaccinés en priorité et que les protocoles sanitaires doivent être un petit peu plus stricts ?
Entièrement d’accord, 100 % d’accord avec ce que vient de dire votre intervenant et avec les enseignants que vous avez interviewés à Marseille. Le SNALC, d’ailleurs avec deux autres organisations représentatives l’UNSA et la CFDT, a envoyé ce matin même une lettre à Jean Castex pour demander qu’il y ait une priorité pour la vaccination. Pour le coup, la réponse a été rapide et apportée par Emmanuel Macron. On verra sur pièces mi-avril, fin avril, et on espère que les engagements seront tenus. Sur les mesures à prendre, je rappelle qu’au SNALC, cela fait depuis le mois d’octobre 2020que l’on dit qu’il faut préparer et mettre en oeuvre en amont ces jauges à 50 % et pas uniquement dans les lycées et/ ou des lycées des 16 départements confinés. Il nous semble qu’on est en train de prendre de bonnes mesures mais qu’on est en train de les prendre beaucoup trop tard. Par ailleurs les collèges qui restent dans un fonctionnement normal, le protocole qui s’allège dans les autres départements puisqu’on n’a rien changé et qu’on peut refaire de l’EPS dans les gymnases et les piscines, c’est absolument incohérent par rapport à l’évolution de la situation sanitaire et l’état des réanimations dans beaucoup de départements du pays. Laurence Ferrari : Une question de Jean-Claude Dassier. Jean-Claude Dassier : Monsieur Girard, sur la vaccination, à votre connaissance, y a-t-il une adhésion à la vaccination de la quasi totalité des enseignants et du corps enseignant ou y a t-il comme chez le personnel soignant un pourcentage non négligeable de réticences, disons le mot ? Nous n’avons pas organisé de sondages mais nous pensons que la population des enseignants et également des autres personnels (les assistants d’élèves en situation de handicap eux aussi doivent bénéficier de la vaccination prioritairement car ils sont au contact des élèves au quotidien) reflète ce qui se passe dans la société. On pense qu’avec l’augmentation des transmissions et qu’avec l’état d’urgence sanitaire qui s’intensifie, il y a de plus en plus de personnels qui adhérent à la vaccination et on croit assez fermement que le jour où il faudra prendre la décision de se faire vacciner ou de ne pas se faire vacciner, une grande majorité des personnels de l’Éducation nationale se fera vacciner. Laurence Ferrari : Une question de Jean-Claude Dassier.Une dernière question, est-ce que le nombre de contaminations à la fois chez les profs et chez les élèves se multiplie à votre connaissance ? JRG : Oui le nombre de contaminations augmente. On avait ce matin un point sanitaire entre le ministère et les organisations représentatives, dont le SNALC, sur les chiffres du ministère. Certes, ces chiffres sont sous évalués du ministère, il le reconnait lui-même mais ils permettent d’établir des tendances. On était à plus de 4000 cas quotidiens confirmés depuis hier, élèves et personnels confondus ce qui est une augmentation importante par rapport aux semaines précédentes. Sur les chiffres du ministère, on n’a jamais eu autant d’élèves contaminés pendant la deuxième vague, du mois de novembre. Ces chiffres vont augmenter cette semaine et c’est probable malheureusement qu’ils continuent d’augmenter au vu des faibles réponses qui sont apportées. |