Les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles (ATSEM) sont des acteurs indispensables dans le quotidien des écoles maternelles. Partenaires essentiels des professeurs des écoles du cycle 1, leur statut, une double hiérarchie et leurs missions spécifiques engendrent parfois des situations complexes. Le SNALC clarifie leurs rôle et responsabilités.
Un statut encadré mais flexible
Selon l’article R*412-127 (1) du Code des communes, chaque classe maternelle doit disposer d’un ATSEM. Placés sous l’autorité du directeur d’école, ces agents municipaux sont affectés selon les besoins des classes et leur emploi du temps est organisé en conséquence. Aucun cadre légal n’impose un ATSEM à plein temps dans chaque classe, laissant ce choix à la discrétion des communes, ce qui provoque des disparités. La présence continue d’un ATSEM dans une classe constitue donc un privilège alors que cela devrait être la norme.
Des missions bien définies
Le décret du 1er mars 2018-152 (2) dispose que les ATSEM sont chargés d’assister les PE pour l’accueil et l’hygiène des enfants. Ils peuvent également soutenir les classes accueillant des élèves à besoins particuliers ou encore participer à la mise en œuvre des activités pédagogiques. Toutefois, la conception comme l’organisation de ces dernières relèvent exclusivement des enseignants. Il est essentiel de respecter les prérogatives de chacun pour éviter toute confusion dans la gestion de la classe ou des ateliers. La charte des ATSEM, propre à chaque département ou commune, fournit un cadre pour mieux définir leurs interventions. Elle doit être connue des directeurs.
Le relationnel
Les ATSEM, comme les enseignants, sont soumis à un devoir de réserve. Leur communication avec les parents d’élèves doit se borner à des informations sur les activités périscolaires comme le temps méridien, et être marquée par une stricte confidentialité.
En cas de comportements inappropriés ou de conflits, le SNALC recommande d’engager un dialogue direct avec l’ATSEM concerné. Si le problème persiste, l’intervention du directeur est cruciale pour rappeler les rôles et obligations de chacun. En dernier recours, leur employeur peut être sollicité pour trouver une solution.
Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1497 – École du 17 janvier 2024