Depuis la réforme du DNB de 2016, à l’initiative du gouvernement précédent, et de la disparition de l’EPS en tant qu’évaluation spécifique concourant à son attribution, une levée collégiale de protestations, dont celle du SNALC, s’est fait entendre.
Le nouveau gouvernement est revenu en partie sur les incohérences de la réforme du collège et sur celles de la dernière version du DNB, qui va se voir revu et corrigé.
A cette occasion, le SNALC est monté au créneau pour demander le rétablissement de la prise en compte de l’EPS dans ce diplôme.
Or une étrange continuité entre les 2 gouvernements touche notre discipline. Il n’est toujours pas question d’EPS à cet examen.
Cette démarche est d’autant plus incompréhensible et contradictoire qu’une concertation a réuni les 3 ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, et des Sports. Elle visait à concevoir en synergie une stratégie cohérente autour du développement des métiers du sport, des futurs Jeux olympiques, de la rénovation de la filière STAPS et de la création d’un tout nouveau BTS dédié à ces métiers, et à impulser plus largement tous les secteurs de la pratique physique et sportive à l’horizon 2024.
Dans un tel contexte, il conviendrait de rendre l’EPS plus signifiante via une démarche plus cohérente de l’école à l’université et en direction de toute la société. Dès lors, pourquoi continuer à noyer l’EPS dans une évaluation disparate de compétences communes à l’ensemble des disciplines, concourant à des amalgames incertains et à une grande confusion dans l’attribution du Socle commun et du Diplôme national du brevet ?
L’EPS ne peut être à la fois un support et être exclue de la dynamique en cours. Le SNALC compte bien continuer à faire valoir sa position et à lutter contre cette incohérence illégitime.