LES SYNDICATS REFUSENT LES CONTREPARTIES
En janvier 2020, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer promettait 500 millions d’euros pour revaloriser le salaire des enseignants en 2021, en compensation de la réforme des retraites. Aujourd’hui, il propose une enveloppe “d’environ 400 millions”, assortie d’un “Grenelle des professeurs”. De quoi rendre les syndicats méfiants.
Jean-Rémi Girard, président du SNALC, réagit le 3 septembre aux annonces de revalorisation, sur Letudiant.fr/Educpros .
Par Thibaut Cojean – Publié le 03.09.2020 à 16H33
EXTRAITS
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Du côté du Snalc (Syndicat national des lycées et collèges) : “On y va sans optimisme mais pour négocier réellement”, prévient son président, Jean-Rémi Girard. Plusieurs éléments devraient en effet animer les débats, qui s’ouvriront dans les semaines à venir. Le premier élément tient sur les contreparties. Le ministre n’a pas caché qu’une refonte du métier d’enseignant est envisagée, et l’enveloppe de 400 millions pourrait concerner un volet plus large, incluant l’augmentation de salaire, le financement d’heures supplémentaires et la formation. […] Jean-Rémi Girard s’offusque qu’on puisse “demander des contreparties ou des efforts à des professionnels sous-payés par rapport aux autres fonctionnaires”. Autre couperet : à qui profiteront les 400 millions ? “Si c’est une partie pour du fixe, une partie pour des heures supplémentaires et une partie pour la formation, c’est ridicule”, estime le président du SNALC. Et si rien de concret n’émerge rapidement, le fatalisme risque fort de gagner les rangs des syndicalistes. “Personne ne sera surpris des positions des uns et des autres, poursuit le président du SNALC. On sait que ça va être compliqué et qu’on n’a pas beaucoup de chances d’être satisfaits.” |