Cette revalorisation ne concerne que les agents qui exercent des fonctions SI (Systèmes d’information). Comme en 2022, une grande partie des personnels ITRF est donc exclue de toute mesure de revalorisation indemnitaire cette année.
La mesure proposée s’inscrit, selon l’administration, dans un contexte de fortes tensions sur les métiers de la filière SI et tient compte également de la réorganisation territoriale des services informatiques avec le déploiement des services interacadémiques et régionaux.
L’ensemble des ITRF informaticiens sont concernés quel que soit leur service d’affectation y compris le CNED, CANOPE, les services jeunesse et sports.
Elle se décline en 2 volets :
- une revalorisation forfaitaire de l’IFSE qui sera versée à tous les personnels des corps concernés, sans distinction de grade ou de groupe de fonctions, les montants bruts annuels sont les suivants :
La mesure est rétroactive au 1er janvier 2024 et le versement devrait intervenir au mieux sur la paye de septembre.
Signalons en passant que seuls 44 ATRF sont affectés en services SI dans toute la France. Les milliers d’autres qui composent ce corps de catégorie C n’auront donc droit à rien ! Pour le SNALC, cette différence de traitement est particulièrement inacceptable pour des agents dont les grilles indiciaires, même récemment modifiées, restent indécentes.
- une enveloppe supplémentaire sera allouée aux régions académiques. D’un montant de 200 € par ETP informaticien quel que soit le corps, elle permettra d’ajuster les montants de l’IFSE selon les fonctions occupées et de poursuivre la convergence entre académies d’une même région.
Même si la revalorisation est bienvenue pour les informaticiens, le SNALC déplore que des agents appartenant à un même corps de fonctionnaires soient traités différemment. Certes, la filière SI rencontre des problèmes d’attractivité et de fidélisation, mais elle n’est pas la seule. D’autres secteurs sont touchés, notamment les personnels de laboratoire. Souvent surdiplômés, ils pourraient aussi être tentés de faire reconnaître leurs nombreuses compétences par une meilleure rémunération dans un autre ministère ou dans le secteur privé.