LE SNALC POINTE UN MANQUE D'”ÉQUITÉ”
Les résultats du baccalauréat 2020 sont tombés ce mardi soir pour le premier groupe (avant le rattrapage): 91,5% des candidats ont obtenu leur baccalauréat. Un taux record dédramatisé dans la foulée par le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, invité de notre antenne.
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“Le taux de réussite est le même que les années précédentes à l’issue de l’oral”, explique Jean-Michel Blanquer ce mardi sur BFMTV, “comme on s’y attendait il y a plus d’admis, puisque c’est le contrôle continu”. “Le baccalauréat reste le baccalauréat (…) Le fait qu’environ neuf élèves sur dix aient le baccalauréat n’est pas choquant en soi, ce qui est important c’est le travail qu’ils ont fourni”, assure-t-il.
“On n’est pas surpris, on avait anticipé ce chiffre”, confirme auprès de BFMTV.com, Jean-Rémi Girard, le président du syndicat national des lycées et collèges (SNALC). “On n’est pas dans une différence si gigantesque, cela fait des années qu’il y a un taux très élevé de réussite au baccalauréat”, souligne-t-il. “On a vécu une année particulièrement difficile, l’objectif n’était pas d’en rajouter une couche”, déclare Jean-Rémi Girard, notant que les établissements avec une réussite plutôt basse au baccalauréat habituellement ont des meilleurs résultats pour cette session. Mais “cela ne doit pas porter préjudice aux élèves”, abonde Frédérique Rolet. En revanche, ces résultats sont la preuve pour les syndicats que le contrôle continu n’est pas forcément la bonne solution pour la suite. “La seule garantie pour une équité nationale, c’est un examen national” qui sanctionne tous les élèves, souligne Frédérique Rolet. Cette session du baccalauréat “montre que le contrôle continu n’est pas forcément la bonne solution. On voit bien qu’en terme d’équité, d’égalité, on n’y est pas”, abonde Jean-Rémi Girard, déclarant toutefois qu’il s’agissait de “la moins pire des solutions” devant la crise sanitaire du Covid-19. Et la suite? Désormais, c’est la suite du parcours des bacheliers qui inquiète. “Quand on connaît le taux d’échec en licence, ce n’est pas forcément une bonne chose” de voir cette masse d’étudiants arriver, explique Jean-Rémi Girard. “L’Enseignement supérieur va devoir gérer ce flux important de nouveaux élèves, alors qu’il a lui aussi été touché par la crise du coronavirus” avec des difficultés pour assurer de son côté des cours aux étudiants. “Ce sera aux bacheliers de faire leurs preuves dans l’Enseignement supérieur”, déclare-t-il. “On espère que des efforts seront faits dans l’Enseignement supérieur”, pour accompagner ces élèves en difficulté, pointe de son côté Frédérique Rolet. |
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