PROGRAMMES PREMIER DEGRÉ ET COLLÈGE :
LE SNALC A TRANSFORMÉ DES AJUSTEMENTS EN AMÉLIORATIONS
Article paru dans la Quinzaine universitaire n°1429, mai 2019
Par Sébastien VIEILLE, secrétaire national à la pédagogie ;
Xavier PERINET-MARQUET, membre du Bureau national ;
Valérie LEJEUNE LAMBERT, représentante du SNALC au Conseil supérieur de l’Éducation ;
Cécile DIENER-FROELICHER, responsable SNALC lettres classiques
Par Sébastien VIEILLE, secrétaire national à la pédagogie ;
Xavier PERINET-MARQUET, membre du Bureau national ;
Valérie LEJEUNE LAMBERT, représentante du SNALC au Conseil supérieur de l’Éducation ;
Cécile DIENER-FROELICHER, responsable SNALC lettres classiques
Lors du Conseil Supérieur de l’Éducation du 12 juillet 2018 comme dans la préparation de ce temps de consultation des organisations syndicales, le SNALC a joué son rôle à plein. Ces ajustements, début de « l’ère BLANQUER », pouvaient laisser présager de bonnes choses. Alors que la Réforme du Collège n’avait, en 2015, laissé aucune place à la concertation, cette fois, le SNALC a été écouté et même plutôt entendu.
MATHÉMATIQUES
Comme le réclamait le SNALC, le principe des quatre opérations a fait son apparition en cycle 2. Il n’est nullement question que les élèves les maîtrisent dès le CP. Mais leur étude commence plus tôt qu’auparavant et c’est une bonne chose. Le reste des changements a plutôt été formel. Mais le SNALC a apprécié la présentation plus claire et moins contraignante. L’on a notamment vu apparaître des exemples d’activités pouvant inspirer plutôt qu’imposer.
FRANÇAIS
En 2015, le SNALC avait combattu le nouveau jargon de l’étude de la langue. Cette lutte ne se résumait pas à une guerre contre le « prédicat », même si ce dernier en était l’un des symboles forts. En 2018, la grammaire du français, dans les cycles 3 et 4 principalement, a sans doute été le domaine où le SNALC a été le plus écouté. In extremis, l’administration a bien tenté de faire machine arrière, mais nous sommes parvenus à empêcher la volte-face. Le cycle 2 a connu moins de changements. Mais il s’agissait du moins mauvais des trois cycles.
EMC
La réécriture du programme s’est faite en faveur d’une meilleure organisation. Le SNALC s’était clairement prononcé contre « la culture de la sensibilité » et contre les débats à organiser au cycle 2. L’EMC est une discipline qui doit être réflexive et les débats méritent de venir plus tard. Sur ces deux sujets, le SNALC a obtenu gain de cause. Malheureusement, si la forme et quelques points ont pu être modifiés, les grands thèmes sont restés les mêmes.
Au regard des avancées obtenues en français et en mathématiques, le SNALC a décidé de se prononcer en faveur des modifications apportées à ces programmes par un vote pour au Conseil Supérieur de l’Éducation. Comme les programmes d’EMC étaient ceux qui avaient le moins changé et afin de rappeler son opposition face au dogme des cycles – sur lesquels le ministre avait pourtant affirmé qu’il souhaitait revenir – le SNALC a montré qu’il restait sur sa faim en s’abstenant. Le SNALC regrette que les repères annuels produits ne soient pas règlementaires : les cycles demeurent aujourd’hui la norme, contrairement à ce que le ministre avait annoncé.
AUJOURD’HUI
DANS LE PREMIER DEGRÉ :
Face à la volonté affichée de centrer les enseignements sur les fondamentaux, le SNALC souhaite une réflexion sur l’inflation connue par certains programmes avant 2018 ainsi que sur la place des langues.
AU COLLÈGE :
Au regard des nouveaux programmes du Lycée général et technologique, qui sont clairement plus lourds et plus ambitieux, le SNALC considère souhaitable une réflexion sur l’adéquation collège / lycée. On constate déjà que le passage de l’un à l’autre pose problème. Il ne faudrait pas que le fossé se creuse.?
contact :
pedagogie@snalc.fr
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