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Programmes EPS des LGT, ce qui perdure, ce qui change

© iStock_HRAUN
Article paru dans la Quinzaine universitaire n°1432 – septembre 2019







PROGRAMMES EPS des LGT, CE QUI PERDURE

 

Les derniers programmes d’EPS concernant les LGT, publiés au BO du 22 janvier 2019, entrent en « vigueur à la rentrée scolaire 2019 en classes de seconde et de première et à la rentrée scolaire 2020 en classe terminale ».
Les équipes devront donc jongler avec les anciens et les nouveaux programmes au cours de cette année de transition.
Que l’on se rassure ces programmes ne révolutionnent pas l’enseignement de l’EPS au lycée. Derrière un toilettage terminologique les grandes lignes sont reconduites. Cet article vous propose de faire toute la lumière sur ce qui perdure.

    • Concernant les visées éducatives, la finalité et les trois objectifs généraux historiques ne changent guère,

    • On retrouve aussi les grandes orientations que sont la formation à une culture commune, à une attitude réflexive, à opérer et à assumer des choix, au plaisir d’agir et au réinvestissement …

  • La notion de compétence conserve encore sa place. Les capacités, les connaissances et les attitudes, toujours aussi discutables dans leur définition, sont les ressources à développer pour construire des compétences.

Cependant, en façade, cette notion est bien moins centrale et moins fourre-tout :
– Les 5 compétences propres (CP) font dorénavant place à 5 champs d’apprentissage (CA). Dans la continuité du collège, ils reconduisent à quelques nuances près les ex CP. Les 5 CA sont toujours un passage obligé dans le cursus de formation où une attention au CA n°5 reste toujours à porter.
– Les compétences méthodologiques et sociales (CMS) deviennent des attendus de fin de lycée (AFL).
Bref, à ce stade, seul le jargon change, et c’est bien dommage ! Nous y reviendrons.

    • Le projet d’EPS reste évidemment un incontournable qui répond aux mêmes impératifs de contenus, de construction collective et de partage,

    • Concernant les moyens, la plupart des APSA sont reconduites dans la liste nationale auxquelles peuvent toujours s’ajouter des activités académiques et une pratique d’établissement,

  • Enfin l’association sportive et l’inclusion de tous les élèves, de l’inaptitude partielle au handicap, restent des priorités.




PROGRAMMES EPS DES LGT : CE QUI CHANGE



Comme les équipes vont s’appuyer cette année sur les anciens et les nouveaux programmes, pour ne pas tout confondre et s’y retrouver, cet article vous propose de faire la lumière sur ce qui change.

 

CE QUI DISPARAÎT

➤ Quelques éléments mineurs

    • 3 APSA de la liste nationale sont retirées : natation en distance, aérobic et gymnastique rythmique.

    • Les APSA académiques sont limitées à 5 au lieu des 8 antérieurement possibles.

  • La participation de l’EPS à l’histoire des Arts, quand la danse ou le cirque étaient abordés, est révolue.

➤ Deux éléments majeurs

    • La priorité à l’organisation de l’EPS au sein des établissements disparaît des programmes. Elle était ainsi formulée : « L’EPS fait peser sur la communauté éducative des exigences structurelles (emploi du temps des disciplines, alignement de divisions) et fonctionnelles (constitution de groupes de besoin, de niveau) qui doivent être perçues non pas comme un privilège à accorder aux personnels enseignants d’EPS, mais comme une condition indispensable à la mise en oeuvre et à la réussite du programme de la discipline d’enseignement ». Aucune référence n’est plus maintenant permise à ce sujet ! Cette perte n’est pas sans conséquence sur son organisation qui devient l’objet d’attaques. Nous y reviendrons.

  • Les compétences attendues passent aux oubliettes
    Déclinées en 3 niveaux d’appropriation pour les 31 APSA de la liste nationale, quoi que l’on pût en penser, elles définissaient 93 repères communs, précis, structurés et hiérarchisés. Intégrant « les dimensions propres, méthodologiques et sociales », elles constituaient le programme et guidaient l’enseignement, son évaluation et la certification, d’une façon commune et peu discutable. Les Attendus de Fin de Lycée (AFL), malgré un nom commun, n’ont absolument rien à voir ! Ils constituent les acquisitions attendues non plus pour chaque APSA mais pour chaque champ d’apprentissage (CA). Autrement dit, à des repères précis se substituent maintenant des repères suffisamment génériques et vagues pour être communs à toutes les APSA d’un même CA, souvent fort différentes.

CE QUI APPPARAÎT

➤ Des APSA

    • Deux nouvelles APSA s’inscrivent au programme, le VTT en CA2 et le yoga en CA4.

  • Le retour possible du saut en longueur, du triple saut, du sprint, du 400 m, du lancer de poids… puisque en portant la marque du pluriel, les courses, les sauts, les lancers sont les activités du CA1, avec la natation de vitesse. De même en CA3 on note que la danse frappée du pluriel ouvre la possibilité à différentes formes de pratique (solo, duo, styles…).

➤Organisation de l’EPS

    • 3 séquences d’enseignement chaque année dans 3 APSA différentes deviennent la norme. L’idée est ici de consacrer plus de temps aux apprentissages. Lesquels ? Nous y reviendrons…

    • La possibilité d’effectuer des formations massées (sorties, stages) est admise, si 20h d’enseignement sont effectives.

  • Une séquence de danse ou d’arts du cirque devient obligatoire en classe de seconde.

➤Une sous-classification du CA3

  • La division du CA3 en deux sous-catégories distinguant les activités expressives (danse et arts du cirque) et les activités codifiées (gymnastique et acrosport) nous interroge. Pourquoi le CA3 fait-il cette distinction alors que le CA4, plus complexe, reste totalement indifférencié ? Dans cet élan de pragmatisme, il aurait été bon de séparer aussi sports collectifs, de raquettes et de combat. Le but de cette classification, en plus d’être politique, vise à contrôler le parcours des élèves sous couvert d’une formation polyvalente et d’un accès à une culture commune, totalement discutables. Ici par exemple cette sous-catégorisation permet d’imposer en classe de seconde une pratique artistique. L’objectif est de susciter des vocations d’élèves pour diversifier quelques parcours et alimenter les sections d’enseignements optionnels, danse et arts du cirque, proposées en cycle terminal et encadrées par des partenaires externes.

➤Deux nouveaux objectifs généraux

  • Aux trois précédents objectifs généraux (développement des ressources, accès à une culture et gestion de la vie physique) viennent se surajouter une formation au savoir s’entraîner et aux rôles organisateurs des pratiques. La nouveauté est de taille. Il ne s’agit pas d’un simple transfert des anciennes CMS. Il s’agit bien là d’une véritable promotion et de la naissance de deux objectifs centraux et transversaux. L’EPS accentue là son orientation méthodologique qui ouvre un nouveau champ d’attentes institutionnelles et d’efforts didactiques. L’étude du projet du futur CCF en fait la preuve.

➤Les attendus de fin de lycée
  • Ils se veulent les nouveaux repères des programmes. Ils concourent à l’atteinte des objectifs généraux et à « l’objectivation des compétences ». Pour cela ils sont systématiquement définis selon trois dimensions : motrice (capacités), méthodologique (connaissances liées au savoir s’entraîner) et sociale (attitudes liées au rôles organisateurs). Relatifs aux CA, et non plus aux APSA, ils sont très macroscopiques, génériques et en perte de sens. Heureusement quelques orientations complémentaires dites « éléments pour atteindre les AFL » sont précisées. Mais ces recommandations restent encore très générales. Le projet du futur CCF se montre, lui, plus précis, et il retiendra justement notre attention. En l’état, ces programmes ressemblent davantage à des instructions Officielles. Leur opérationnalisation repose sur le dos des équipes. Le texte là est très clair : « les enseignants sont responsables de la déclinaison des AFL par APSA et de la démarche pour les atteindre ». Tout le travail reste donc à faire !