Audience multilatérale
Mardi 30 avril 2024
Compte rendu du SNALC
THÈME
Les projets de programmes de français et de mathématiques des cycles 1 et 2
L’ESSENTIEL
Le Ministère est conscient qu’il entre dans sa réforme par le disciplinaire et non par le socle, ce qui peut déstabiliser. Il s’est basé sur la recherche, sur des consultations pour produire des programmes qui se veulent plus clairs mais dans la continuité des programmes actuels.
Les projets seront présentés en CSL le 29 mai et en CSE le 6 juin. Les organisations syndicales ont donc la possibilité de faire des remontées d’ici là.
Au cycle 1, on commence à construire les bases pour que le français et les mathématiques puissent se mettre en place au cycle 2. Au cycle 2, en français, on a une entrée par la lecture, mais aussi un accent sur le lexique qui était auparavant noyé dans la masse. En mathématiques, des nouveautés sont introduites et un guidage est proposé.
Les projets de programmes contiennent des exemples et des propositions de mise en œuvre qui existaient déjà dans les guides
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
Ces nouveaux programmes arrivent alors que personne ne les réclamaient dans la profession.
Le timing et la méthode de concertation ne conviennent pas.
Pour autant, il y a des éléments intéressants :
- La progressivité selon les acquis en cycle 1 et le retour à des programmes annuels en cycle 2
- La clarté des objectifs et des contenus à transmettre.
- Des changements existent mais il y a une continuité avec l’existant tout en rédigeant mieux.
Le SNALC fera des propositions de suppressions.
Certains passages n’ont rien a faire dans des programmes. Il n’est pas question d’avoir des injonctions pédagogiques qui, au regard de l’article L.912-1-1, viendraient limiter la liberté pédagogique des professeurs.
L’AVIS DU SNALC
La vigilance du SNALC portera sur la question de la liberté pédagogique.
Le SNALC a tenu à alerter sur le fait que ces programmes sont assez lourds, surtout lorsque l’on garde à l’esprit que les programmes d’EMC aussi étaient déjà alourdis par rapport à l’existant.
Il y a là deux dangers : soit les professeurs vont devoirs faire français, mathématiques et EMC en permanence au détriment d’autres enseignements, soit tous les programmes sont censés être aussi pléthoriques et il sera difficile de mener quoi que ce soit à bien.
Enfin, de tels programmes posent la question des moyens :
- moyens humains car dans des maternelles à 30 avec triple niveau, ils seront difficiles à mettre en place;
- moyens financiers car, en mathématiques, des achats vont être nécessaires alors même que les budgets des écoles sont un peu inquiétants.