CAPES de Lettres classiques : seulement 90 postes ouverts au concours cette année, alors qu’il y en avait 134 l’an passé… mais avec un pourcentage énorme de postes non pourvus !
Le ministère croit-il rendre le métier plus attractif en le rendant plus rare ? Il devrait plutôt se pencher sérieusement sur les multiples alertes envoyées par le SNALC ces dernières années sur les conditions de travail de plus en plus dégradées des professeurs de Lettres classiques, et en particulier au niveau des mutations.
Nous entendons déjà les académies se plaindre de ne pas parvenir à pourvoir les postes vacants : comment interpréter ce nombre ridicule de postes au CAPES ? En comparaison, il y a 71 postes ouverts à l’agrégation cette année, chiffre stable.
Peut-être faudrait-il également enfin nous écouter sur la maquette du CAPES, qui est clairement à revoir.
Le SNALC n’est pas dupe du projet qui transparaît derrière cette réduction des postes : la diminution de l’offre en langues anciennes. À l’heure du grand plan du « Choc des savoirs », ce serait une énorme erreur stratégique, car elles devraient au contraire être offertes à tous les élèves en renforcement du français.
Le SNALC continuera à défendre les Langues anciennes, vecteur de réussite pour tous, et les professeurs de Lettres classiques : Gabriel Attal ne doit pas être la comète qui achèvera l’extinction de notre discipline.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1484 du 5 janvier 2023