Le SNALC salue le fait que le ministère prenne à bras le corps le problème du harcèlement scolaire avec le programme pHARe. En effet, 2,6 % d’élèves en CM1-CM2 subissent une forte multi victimation qui peut être apparentée à du harcèlement. (enquête Depp 2021)
Déployé dans plus de 60% des écoles depuis 2022, le programme pHARe doit se développer pour atteindre l’objectif de 100%. Toute la communauté éducative est concernée, en particulier les parents d’élèves, mais aussi les personnels sociaux et de santé.
pHARe s’appuie depuis sa création en 2021 sur un réseau de 400 référents académiques et départementaux sur tout le territoire. Il repose sur des équipes ressources composées de 5 membres par circonscription qui suivent une formation spécifique de huit jours (deux fois quatre jours sur deux ans). Le SNALC déplore que cette formation soit basée sur des ressources numériques avec finalement peu d’échanges entre pairs.
Le Ministre souhaite faire bouger les choses et le SNALC partage cette volonté, mais pour cela il faut se donner les moyens de ses ambitions. Il faut recruter davantage de personnels, surtout sociaux et de santé, réduire les effectifs par classe pour améliorer le bien-être des élèves et le climat scolaire et proposer une formation pratique et efficace sans alourdir le quotidien bien chargé des collègues.
Le Ministre souhaite également mener une action forte le 9 novembre 2023 lors de la journée nationale de lutte contre le harcèlement et élaborer une enquête sous forme d’une grille d’autoévaluation permettant d’identifier les situations de harcèlement.
Si le SNALC accueille favorablement ces démarches, il reste néanmoins dans l’attente de l’évaluation du programme pHARe par l’Inspection Générale. Il continuera de travailler sur cette thématique et d’être vigilant sur ce qui lui sera présenté.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine Universitaire Ecole n°1482 du 3 novembre 2023