Le SNALC avait alerté le Ministère dès la mise en place de la réforme du lycée sur l’aspect pléthorique, chronophage et dépourvu de bon sens pédagogique de l’itinéraire d’évaluations envisagé dans le cycle terminal. Pour des motifs prétendus sanitaires – ou un retour partiel à la raison ? – ce parcours du combattant avait subi quelques transformations. Mais les épreuves de spécialités furent bien programmées cette année en mars. Let’s see what happened in LLCER anglais …
VENI, VIDI, NON VICI !
Le SNALC a bien sûr constaté la folie de la passation de ces épreuves en l’état : à titre d’exemple, les programmes étaient loin d’être terminés en LLCER anglais malgré les aménagements dont cette spécialité a bénéficié. Enseignants et élèves furent soumis à un stress accru qui occasionna des accélérations fâcheuses dans la progression des séquences et paradoxalement de l’absentéisme pour réviser…souvent d’autres disciplines que l’anglais ! Certaines spécialités, en effet, furent jugées, à tort, plus faciles que d’autres car elles ne présentent pas un programme défini strict : des élèves ont donc ainsi argué que l’écrit de LLCER anglais ne requérait aucune révision là où la SES, par exemple, nécessitait deux semaines de congés avant échéance ! Et ainsi fut-il, au détriment de la LLCER de fait… What a pity…
DES HARMONISATIONS TOUJOURS FUMEUSES !
Si l’harmonisation en LLCER ne permet toujours pas de dégager une orientation claire des consignes de correction de l’écrit -chaque IA-IPR peut dire la sienne- il devient par contre limpide que les oraux sont très décevants. Les attendus C1 de la grille sont ainsi faits que le bilinguisme qui déclenche la note maximale ne se rencontre pas souvent : beaucoup d’élèves récitent et s’inscrivent en B1 / B2. L’on ne se plaindra pas d’avoir enfin des notes qui reflètent le niveau réel des élèves, mais encore faut-il que les harmonisations de l’oral n’engendrent pas de hausses des résultats enregistrés, ou que des collègues contraints par des IPR qu’ils savent à l’affût n’aient pas fait oeuvre de complaisance avant même d’avoir tâté du bâton !
Article paru dans la revue du SNALC, la Quinzaine universitaire n°1476 du 14 avril 2023