Ce mardi 12 novembre, Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé sur un deuxième acte du « Choc des savoirs », initialement lancé par Gabriel Attal en décembre 2023. La ministre annonce des changements au niveau du programme scolaire en mathématiques et français pour les élèves de la maternelle jusqu’à la sixième, l’extension des « groupes de besoins » aux 4e et 3e (qui sont déjà en place en 6e et 5e).
Est prévu également l’obligation d’obtenir le diplôme national du brevet pour passer au lycée d’ici la rentrée de 2027 ainsi que des heures d’aides aux devoirs et des stages de réussite pendant les vacances. Ces annonces cependant ne font pas l’unanimité, notamment auprès des syndicats.
Pour Jean-Rémi Girard, président du SNALC (Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur), ces annonces ne sont pas bonnes. « On est très à côté de ce qui ne va pas dans l’Éducation nationale puisqu’on a des problèmes de ressources humaines, d’attractivité, avec de moins en moins de gens qui veulent passer les concours, de conditions de travail, de rémunération », réagit le président.
Pour le président du syndicat, ces déclarations ne résolvent pas la crise actuelle : « Le fait d’annoncer que le brevet deviendra obligatoire en 2027 est vraiment une annonce pour dire un truc, pour faire réagir, pour faire de la communication. Ces annonces occupent l’espace médiatique et on est en train de parler et de débattre sur l’obligation du brevet en 2027 au lieu de se demander si l’on remplira les concours en 2025. Sachant qu’on ne les a pas remplis en 2024, 2023 et 2022, loin de là. »
Le président du syndicat ajoute que la majorité des enseignants au collège est contre les groupes de besoin. « Ils trouvent que cela pose un énorme problème d’organisation et que le bénéfice pédagogique est dans beaucoup de cas, douteux. Il n’y a pas eu d’évaluation pour les 6e et 5e alors pourquoi les mettre en place en 4e et 3e ? » se demande-t-il.
Jean-Rémi Girard estime « qu’aujourd’hui, il faut s’occuper de la problématique d’attractivité, de la taille des classes, des conditions de travail des enseignants, de l’école inclusive dont tous les professeurs disent que ça ne fonctionne pas correctement. »