Nombreux sont les jeunes collègues P. EPS, qui se posent sans détour des questions financières sur leur carrière et sur les avantages de certaines missions en matière de rémunération afin d’améliorer leurs fins de mois. Le SNALC leur répond.
Combien gagne un P. EPS en début et après 25 ans de carrière ? À sa titularisation, un P.EPS perçoit 2 121 € net par mois (échelon 2 à temps plein). Puis, contrairement aux croyances, les salaires ne dépassent pas facilement les 3 000 € net par la suite. En réalité, sans passage à la hors classe, la rémunération plafonne à 2 644 € net après 25 années de carrière, soit juste un gain de 523 € mensuels. La progression est donc très faible compte tenu des charges qui augmentent considérablement avec l’âge (enfants, logement,…).
Les avantages de la REP+ ? Les collègues affectés en REP+ perçoivent 426 € net supplémentaires par mois. Or, en établissement «classique» les classes sont bien plus surchargées avec des élèves parfois tout aussi difficiles. Il est donc intéressant de postuler en REP+. Cependant, ces postes nécessitent un barème de mutation de plus en plus important et sont moins accessibles.
Est-il rentable d’être professeur principal ? L’indemnité varie pour les P. EPS entre 1 308 € brut annuels (6è à 4e) à 1 497 € brut (autres niveaux). Cela peut paraître attractif… jusqu’au décompte des tâches : prise en charge de rentrée des classes, heures de vie de classe (10h annuelles), réunions multiples, suivi des élèves difficiles, en difficulté, en situation de handicap et à adaptations spécifiques (PAI, PPRE, PPS, PAP…), liaisons avec les parents, organisation des PFMP en LP… Accepter d’être professeur principal mérite donc très largement réflexion.
Et les pactes ? Un collègue ayant refusé la mission de professeur principal pour préférer un pacte de remplacement de 18 heures aura moins de travail, moins de stress et une rémunération horaire plus avantageuse.
En conclusion, le SNALC conseille aux jeunes P. EPS (et moins jeunes) de bien évaluer les missions et les heures afférentes avant de les accepter. Ils éviteront ainsi toute mauvaise surprise.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1498 du 14 février 2025