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Nouveau système de remplacement : dérive ou avancée ?

© pxhere.com

En juin 2021, le ministère annonçait l’expérimentation localisée d’une nouvelle application, pour optimiser l’affectation des remplaçants au sein des circonscriptions. En mars 2022, Andjaro a été déployé dans deux académies supplémentaires, élargissant le champ d’application de ce nouveau système de gestion du remplacement.

 

Pourquoi changer de système ?

Cette application a été présentée comme un facilitateur pour les services administratif. En effet, la gestion des remplacements et des PE affectés à ces missions n’est pas une sinécure : il faut bien souvent être diplômé en négociation, en géolocalisation et avant toute chose à Tétris. En effet, cela relève du casse-tête d’affecter en urgence les remplaçants, les absents n’étant bien souvent connus qu’au dernier moment.

Commence alors le bal des appels téléphoniques aux remplaçants et de la ligne du secrétariat de circonscription saturée par les directeurs inquiets – à juste titre – de savoir si un remplaçant va arriver dans l’école. Si c’est l’IEN qui est responsable des affectations, ce sont bien les secrétaires qui sont soumis tous les matins à un stress exacerbé.

Ces dernières années, certaines DSDEN ont tenté d’améliorer la situation en mettant en place un service centralisé ou encore un logiciel « fait maison ». Le constat, après quelques mois d’utilisation, était sans appel : la situation ne s’était pas améliorée, voire avait empiré.

 

Une machine aux commandes … vraiment ?

L’annonce de l’arrivée d’Andjaro a soulevé bien des questions ces derniers mois, en particulier celle de la déshumanisation du processus d’affectation des remplaçants.

En effet, le secrétaire de circonscription connaît généralement bien sa brigade et prend en compte dans la mesure du possible les affinités de chacun pour un cycle, un secteur, les remplacements courts ou longs…

Avec Andjaro, s’est imposée la crainte que « l’ordinateur » affecte les remplaçants dans une logique de rentabilité, sans plus aucun interlocuteur auquel faire part des problèmes rencontrés.

Or, il s’avère que les DSDEN peuvent paramétrer l’application. Par exemple, si Andjaro propose en premier choix les remplaçants disponibles sur l’intégralité de la période d’absence, l’équipe de circonscription a la main pour choisir entre les enseignants proposés, voire pour préférer un PE qui serait mieux à même d’assumer ce remplacement (dans le spécialisé par exemple), même s’il n’est pas disponible pour toute la durée du remplacement.

Ainsi, l’application n’est pas systématiquement directive. L’intervention de l’humain reste néanmoins à la marge et sa disparition complète pourrait arriver dans un avenir plus ou moins proche.

 

Quel impact pour les enseignants ?

Pour utiliser Andjaro, il est nécessaire de l’installer sur un téléphone portable. Ainsi, le PE reçoit des alertes le prévenant de son prochain remplacement et des données relatives à l’école (coordonnées, guidage GPS, niveau de classe…). Les PE qui font le choix de ne pas l’utiliser sont néanmoins prévenus de leur remplacement sur leur courriel professionnel.

Par ailleurs, les DSDEN peuvent paramétrer le système de manière à affecter les remplaçants au plus proche du domicile et non de l’école de rattachement. A noter que les ISSR se calculent toujours depuis l’école de rattachement.

 

Ce qui questionne et alarme…

Des informations personnelles relatives aux professeurs des écoles remplaçants ont été renseignées d’office sur l’application par les DSDEN, que le PE ait téléchargé Andjaro ou non, ce qui est inquiétant. Quant à ceux qui l’utilisent, ils reçoivent des notifications parfois tard le soir ou le dimanche après-midi, ce qui est loin d’aider à la déconnexion.

En outre, on propose à ces collègues un outil de travail qu’ils doivent utiliser sur un équipement personnel. Pour le SNALC, tant que l’Éducation nationale ne fournira pas un téléphone professionnel aux remplaçants, nul ne pourra imposer l’utilisation d’Andjaro.

Par ailleurs, le SNALC demande à ce que les PE qui ont été soumis à cette expérimentation puissent prendre part à l’évaluation du dispositif, au même chef que les personnels administratifs : Andjaro ne saurait être généralisé sans une consultation large et intègre de tous les personnels concernés.

Enfin, le SNALC rappelle qu’aucune solution ne viendra à bout du manque récurrent de remplaçants, sinon une véritable augmentation du recrutement des professeurs des écoles, répercutée sur le nombre de postes alloués au remplacement.