Lancée en juin 2025 à l’initiative d’Emmanuel Macron, et pilotée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), la convention citoyenne suit le modèle des précédentes.
Nous n’en attendons rien, ou pas grand-chose…
D’abord parce qu’elle est composée de 130 citoyens tirés au sort, alors que les professionnels de l’éducation (ou leurs élus syndicaux représentatifs) et les spécialistes du rythme des enfants travaillent sur cette question depuis des décennies, et que leurs préconisations en faveur du bien-être de l’élève ne cessent d’être ignorées au profit des intérêts organisationnels de la machine kafkaïenne qu’est devenue l’Éducation nationale ainsi que des intérêts économiques de divers lobbys.
Ensuite, parce qu’elle focalise l’attention de la France sur la question des rythmes scolaires au détriment d’autres questions plus impérieuses : Comment lutter contre la désaffection pour le métier de professeur ? Les élèves et les personnels sont-ils encore en sécurité à l’école ? Comment s’assurer de pouvoir recruter des personnels compétents ? Comment transmettre et faire respecter les valeurs de la République ?…
Mais aussi parce que le pouvoir politique, dans une démagogie cynique récurrente, contourne délibérément les structures représentatives intermédiaires (syndicats, instances paritaires) qui ont pourtant maintes fois apporté la preuve de leur efficacité.
Enfin, parce que les participants à la première convention citoyenne pour le climat en 2019-2020 ont fait le constat amer du peu de respect de leurs propositions, très peu ayant été retenues, et le tout sans cohérence globale.
Sous couvert de parole libre et d’une dénomination d’inspiration républicaine, c’est bien à l’exécutif que revient la décision. Soyons donc vigilants ces prochains mois : ne nous laissons pas abuser par le simulacre de démocratie qui menace l’organisation du temps des enfants, et ne nous laissons pas imposer une énième réforme absconse.
Le SNALC, lui, sans langue de bois, continue toujours à poser les questions qui fâchent dans toutes les instances du ministère, pour le public comme pour le privé.