Les Lignes Directrices de Gestion relatives à la mobilité sont supposées censées être revues tous les trois ans. Les dernières en vigueur datent de 2021, mais 2024 n’apportera pas de grandes améliorations au mouvement interdépartemental 2025.
DES MODIFICATIONS À LA MARGE
La seule vraie nouveauté des lignes directrices de gestion revisitées pour 2025 est l’intégration des postes POP dans leur rédaction. La stabilité des trois années d’exercice sur un poste POP accorde une bonification de 27 points comme pour un poste en CLA (contrat local d’accompagnement).
Les postes POP ne sont pas un accélérateur de mobilité, bien au contraire, car les affectations restent opaques et hors barème. Les collègues se plaignent d’ailleurs de ne pas vraiment comprendre pourquoi on leur refuse tel ou tel poste accordé à d’autres.
Finalement, ces LDG mobilité 2025 ne bénéficient que d’un toilettage à la marge, avec quelques mises à jour et suppressions.
Notons néanmoins la prise en compte du conjoint intérimaire dans le cadre du rapprochement de conjoints.
UNE REFORMULATION MALADROITE
Lors du groupe de travail relatif à ces nouvelles LDG, le SNALC avait signalé quelques formulations susceptibles d’entraîner des erreurs d’interprétation, que ce soit par les collègues ou les services déconcentrés (DSDEN et rectorats).
Une période de disponibilité ou de congé parental « complétée par une période d’activité » peut porter à confusion dans les situations ouvrant droit aux années de séparation. Il est en de même pour différencier un renouvellement de CLM d’une « situation médicale aggravée » dans les motifs d’annulation d’une mutation obtenue.
Concernant les collègues en postes adaptés, la formulation initialement prévue par la DGRH a été modifiée à la demande du SNALC, pour qu’il soit stipulé que l’affectation de ces personnels sur ces types de postes soit préservée, dans la mesure du possible.
Pour le SNALC, il faut sortir du plafonnement à 4 ans pour les années de séparation et les cas d’annulation de mutation obtenue ne peuvent pas se limiter à une liste de 5 motifs. Le taux de mutation a tellement baissé ces dernières années dans le premier degré que le dossier de la mobilité aurait nécessité une réelle réflexion et une refonte plus importante.
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1494 – École du 4 novembre 2024