LE EPS 31 – Janvier 2021
Il aura fallu 3 années pour que se mettent en place les nouveaux horaires d’EPS, les nouveaux programmes, les nouveaux protocoles locaux de certification, mais aussi des contenus d’enseignement inédits pour répondre aux nouvelles directives. Trois années bancales, d’adaptation, de galère … en pleine crise sanitaire.
3 programmes différents durant 3 années
La filière CAP fonctionne sur les nouveaux programmes de 2019 et passera (peut-être) la nouvelle certification cette année. Parallèlement, les terminales bac pro fonctionnent toujours sur les anciens programmes de 2009 et seront évalués selon les anciennes épreuves nationales (liste fixe d’APSA et grilles de certification communes). En même temps les classes de seconde et de première suivent leurs nouveaux programmes (2019) et seront soumises en 2022 aux épreuves certificatives «maison», totalement différentes et en cours de conception par les équipes.
3 années à repenser les projets, les contenus et les protocoles de certification
Dès la création des programmes nous avions dénoncé cette diplomation à la carte (indépendante de vrais critères nationaux et source d’iniquité) et une amplification dramatique des attendus méthodologiques.
Depuis 3 ans les équipes ont dû effectuer un travail sans précédent pour fabriquer ces certifications locales, tant pour les filières CAP que BP. Pour chaque APSA, il a fallu interpréter et décliner les attendus de fin de lycée (seuls points de repères macroscopiques nationaux restants) de façon consensuelle, en critères observables, quantifiables et hiérarchisés, révélateurs de 4 niveaux d’appropriation pour chaque compétence. Plus difficile encore, sans formation ni guidage, pour des nouveaux attendus comme l’apprentissage des « rôles sociaux » ou du « savoir s’entraîner » et pour chaque activité enseignée, il aura fallu concevoir des contenus et des progressions, adaptés, différenciés, pour permettre leur acquisition.
À l’école de la confiance tout ceci c’est fait à marche forcée malgré les conditions de crise sanitaire et d’enseignement totalement chamboulées. Sous couvert d’adaptation voilà un beau transfert de compétences attribué sans ménagement par l’État à ses agents. Il va bel et bien accroître l’autonomie des établissements mais aussi leur mise en concurrence et de multiples inégalités.
Il aura fallu 3 années pour que se mettent en place les nouveaux horaires d’EPS, les nouveaux programmes, les nouveaux protocoles locaux de certification, mais aussi des contenus d’enseignement inédits pour répondre aux nouvelles directives. Trois années bancales, d’adaptation, de galère … en pleine crise sanitaire.
3 programmes différents durant 3 années
La filière CAP fonctionne sur les nouveaux programmes de 2019 et passera (peut-être) la nouvelle certification cette année. Parallèlement, les terminales bac pro fonctionnent toujours sur les anciens programmes de 2009 et seront évalués selon les anciennes épreuves nationales (liste fixe d’APSA et grilles de certification communes). En même temps les classes de seconde et de première suivent leurs nouveaux programmes (2019) et seront soumises en 2022 aux épreuves certificatives «maison», totalement différentes et en cours de conception par les équipes.
3 années à repenser les projets, les contenus et les protocoles de certification
Dès la création des programmes nous avions dénoncé cette diplomation à la carte (indépendante de vrais critères nationaux et source d’iniquité) et une amplification dramatique des attendus méthodologiques.
Depuis 3 ans les équipes ont dû effectuer un travail sans précédent pour fabriquer ces certifications locales, tant pour les filières CAP que BP. Pour chaque APSA, il a fallu interpréter et décliner les attendus de fin de lycée (seuls points de repères macroscopiques nationaux restants) de façon consensuelle, en critères observables, quantifiables et hiérarchisés, révélateurs de 4 niveaux d’appropriation pour chaque compétence. Plus difficile encore, sans formation ni guidage, pour des nouveaux attendus comme l’apprentissage des « rôles sociaux » ou du « savoir s’entraîner » et pour chaque activité enseignée, il aura fallu concevoir des contenus et des progressions, adaptés, différenciés, pour permettre leur acquisition.
À l’école de la confiance tout ceci c’est fait à marche forcée malgré les conditions de crise sanitaire et d’enseignement totalement chamboulées. Sous couvert d’adaptation voilà un beau transfert de compétences attribué sans ménagement par l’État à ses agents. Il va bel et bien accroître l’autonomie des établissements mais aussi leur mise en concurrence et de multiples inégalités.