Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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Jean-Rémi GIRARD

Edito de la revue Quinzaine universitaire n°1484-école du 5 janvier 2024

Au nom du SNALC, je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2024.

A-t-on des raisons d’espérer que cette année permette à notre système éducatif et à ses personnels de faire preuve de davantage d’optimisme ? En partie seulement.

D’un côté, certaines annonces tranchent avec la volonté habituelle qu’a notre ministère de saboter les efforts des collègues. Par exemple, rappeler que nous sommes des professionnels en nous laissant la décision de redoublement ne fera aucun mal au système, et ne pourra que faire du bien à notre autorité. Néanmoins, beaucoup de ces annonces concernent le collège et le passage vers la classe de seconde, et l’école primaire passe clairement au second plan. Certes, la démographie est en chute libre. Certes, si on la suivait mathématiquement, les suppressions de postes seraient bien plus nombreuses. Certes encore, le ministre a présenté en décembre dernier un schéma d’emploi qui réduit considérablement les suppressions de postes initialement annoncées dans le premier degré. Mais l’École n’est pas une équation mathématique : l’humain y est primordial.

Le SNALC rappelle que nous sommes aujourd’hui dans la plus grave crise de recrutement de professeurs jamais connue. Les salaires sont toujours en berne, particulièrement pour les collègues dans le second et le troisième tiers de carrière, dont le pouvoir d’achat n’en finit plus de décliner. Les dernières sessions du concours montrent que les académies de Versailles, Créteil, la Guyane et Mayotte sont désormais dans une crise structurelle, mais beaucoup d’autres arrivent tout juste à pourvoir les postes nécessaires. Les conditions de travail se sont considérablement dégradées. C’est notamment en lien avec une gestion calamiteuse de l’école inclusive, offrant aux élèves un accompagnement au rabais et culpabilisant des collègues démunis. Le SNALC le dit clairement : le ministère doit marcher sur deux jambes, et les questions pédagogiques n’avanceront que si les questions de ressources humaines et de conditions de travail vont au même rythme.

Or, de ce côté, l’année ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Aucun rattrapage salarial en vue. Une gestion de l’école inclusive où l’on veut nous imposer un « acte II » alors que l’acte I est un désastre complet, enquête du SNALC auprès des collègues à l’appui. Des directions d’école que l’on surcharge chaque jour un peu plus de missions nouvelles — merci la loi Rilhac — sans apporter l’aide humaine nécessaire. Une présence parentale de plus en plus oppressante. Une médecine de travail qui ne sera bientôt plus en mesure de soigner personne, faute de médecins. Le SNALC fait un constat sans appel : l’Éducation nationale est un très mauvais employeur, alors même que nos missions sont fondamentales à l’entretien et au maintien de notre république.

En 2024, vous pourrez continuer à compter sur le SNALC, un syndicat nationalement représentatif, qui s’appuie sur vos avis et vos retours de terrain, qui n’est pas dans la posture mais bien dans l’analyse et les propositions concrètes, qui sait dire quand quelque chose est bien, et se mobiliser quand quelque chose ne va pas. Un syndicat qui porte réellement la parole des personnels dans les instances et dans les médias, car il n’a aucune autre ambition que celle de vous aider à aller mieux. Mais en ce début d’année 2024, notre analyse est sans appel : nous sommes encore loin du compte.