Si 11 % des Français seraient en burn-out, les diverses analyses et enquêtes indiquent un taux supérieur pour les enseignants.
Lorsque le burn-out sévère se met en place, il devient long et difficile de remonter la pente. Le SNALC vous met en garde : il demeure essentiel d’en reconnaître les signes précurseurs afin d’alléger sa charge mentale.
LES SIGNES PRÉCURSEURS
Une efficacité moindre au travail ou dans les tâches quotidiennes, une mémoire qui joue des tour, un sommeil peu réparateur, un travail qui devient obsessionnel traduisent un épuisement émotionnel, premier critère du burn-out.
Si des signes d’irritabilité, de cynisme vis-à-vis du métier, des élèves ou de son travail personnel apparaissent, si l’entourage prévient de manière réitérée d’un apparent surmenage, ou encore si ce qui se passe dans l’entourage personnel n’intéresse plus, le deuxième critère utilisé pour reconnaître le burn-out est caractérisé : la dépersonnalisation.
Pour confirmer le diagnostic, on peut aussi mentionner une fatigue physique générale et constante, des maladies ordinaires récurrentes, la sensation d’une perte de sens du travail et le sentiment d’un manque de soutien familial et/ou professionnel. Cette liste n’est pas exhaustive, hélas.
DES PROFESSEURS NON SOUTENUS
Même si le burn-out peut être reconnu comme maladie professionnelle, le SNALC constate à quel point il est plus facile pour la hiérarchie de sanctionner les difficultés ponctuelles du professeur que de les considérer comme des signaux d’alerte d’une situation inquiétante. Le plus souvent, le PE qui se plaint est perçu comme un « perturbateur » qu’il faut punir, et sa souffrance est minorée voire ignorée. Pourtant, cette souffrance devrait être prise en compte – et en charge – en premier lieu par l’institution.
Le SNALC conseille aux PE concernés de contacter leur médecin traitant et le médecin de prévention afin de mettre un mot sur leurs maux. Il est important de se concentrer tout d’abord sur l’essentiel, c’est-à-dire soi-même, sa santé et ses proches.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1487 – Ecole