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Les cours d’empathie : pourquoi ? Comment ?

© istockphoto_mmpile-1211774059

Mercredi 20 décembre 2023, 1 200 écoles désignées ont pu suivre une visioconférence de présentation des cours d’empathie, précédemment annoncés par Gabriel Attal. Ce webinaire a eu lieu juste avant les vacances de Noël, pour un début d’expérimentation dès janvier 2024. 

 

LUTTER CONTRE LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE 

Après les questionnaires anonymes du CE2 à la Terminale, les cours d’empathie se mettent en place dans un but très clair : lutter contre le harcèlement scolaire, priorité gouvernementale affichée, et ce dès la Petite Section. 

Le préalable avancé à cette tâche est l’adoption de comportements prosociaux (altruistes) et de formes positives de communication. Un kit d’empathie est disponible sur Eduscol pour accompagner les écoles. Deux autres volumes complémentaires paraîtront d’ici juin 2024. 

L’expérimentation et l’évaluation consécutive de cet enseignement se dérouleront de janvier à juin 2024, pour une généralisation dès septembre 2024. 

 

DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES PSYCHOSOCIALES (CPS) 

L’empathie passe par le développement des CPS. Il s’agit de compétences cognitives, émotionnelles et sociales qui permettent d’accroître la compréhension de soi (s’autoévaluer positivement, connaître ses buts personnels, renforcer son attention, etc.), la compréhension des émotions (identifier et gérer ses émotions agréables et désagréables, maîtrise de soi, etc.) et de communiquer de manière constructive (et donc non violente). Ces compétences sont elles-mêmes déclinées en seize sous-compétences spécifiques ciblées. 

Le ministère propose l’enseignement explicite des CPS par des séances spécifiquement dédiées au développement de l’empathie, mais la transdisciplinarité a également toute sa place. 

La volonté ministérielle d’intégrer les CPS dans tous les apprentissages et enseignements par la mise à disposition de kits pédagogiques a au moins le mérite de donner, pour les jeunes professeurs des écoles, un cadre et des repères. Toutefois, pour le SNALC, six mois d’expérimentation est un temps bien trop court pour mesurer l’impact réel de cet enseignement sur le climat scolaire, développer la formation et le pilotage académique. 


Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1485 – école du 26 janvier 2024