Le 23 novembre 2023, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse en fonction, et les représentants des employeurs territoriaux ont signé une charte1 passée presque inaperçue. Cette dernière remet en lumière le rôle et l’importance des ATSEM, mais aussi et surtout la distinction des compétences hiérarchiques, qui n’est pas sans conséquence au sein des écoles maternelles.
LA DOUBLE HIÉRARCHIE
Au-delà de l’amélioration de l’accès à la formation et la prévention des risques professionnels, ce texte réaffirme le double positionnement hiérarchique de ces agents territoriaux.
Le maire est l’employeur des ATSEM, c’est pour cela que des chartes propres à chaque commune peuvent être établies, notamment pour l’organisation des missions exercées par les ATSEM sur les temps scolaire et périscolaire. Leurs interventions peuvent donc être différentes selon les municipalités.
Sur le temps scolaire, c’est le directeur d’école qui a autorité fonctionnelle sur ces agents. Par ce statut, il a la responsabilité de l’organisation du travail des ATSEM sur les heures de classe.
SUR LE TERRAIN
Même si les textes précisent « que toute classe maternelle doit bénéficier des services d’un agent communal occupant l’emploi d’agent spécialisé des écoles maternelles et des classes enfantines »2, et que la charte reprend cette formulation, dans les faits, cela reste beaucoup plus complexe.
Le mode ou la répartition du temps de travail de ces agents suivant les classes n’est pas précisé, ce qui entraîne des différences entre les classes d’une même école. Les classes de petite section sont généralement privilégiées cependant pour l’attribution d’un ATSEM – sans que cela soit une obligation – tant il est vrai que cette première année de scolarisation nécessite un encadrement plus important.
La volonté de mieux reconnaître le métier d’ATSEM ne peut qu’être saluée. Cependant, pour le SNALC, au regard des effectifs, de l’augmentation du nombre d’élèves à besoins particuliers et des ambitions des programmes, chaque classe maternelle devrait pouvoir bénéficier de la présence devenue indispensable d’un ATSEM à temps plein.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1490 Ecole du 7 juin 2024