Les AESH sont soumis majoritairement à de très petits salaires. Toute évolution de rémunération, si minime soit-elle, a donc un véritable impact sur le budget de ces personnels. Or, dans l’académie de Toulouse, les augmentations de salaire pour les AESH sont tout simplement impossibles.
Les très petits salaires des AESH proviennent des temps incomplets imposés par l’administration.
Ainsi, la majorité des AESH travaillant dans une école 24 heures hebdomadaires (soit 62%) est rémunérée 853.10€ net par mois.
Il faut attendre 6 ans d’exercice au plus tôt pour voir cette rémunération progresser (un peu). En effet, la rémunération des AESH au bout de 6 ans d’ancienneté passe à 857,61€ nets puis à 882.0€ nets 3 ans plus tard, toujours pour une quotité à 62%. Ce mode de fonctionnement est en place depuis le 1er septembre 2021.
Or, 15 mois plus tard, cette progression des rémunérations des AESH n’est pas possible dans l’académie de Toulouse, aussi faible soit-elle.
Au moment du changement d’échelon, l’administration répond aux personnels concernés que « le ministère n’a toujours pas implanté le programme de changement d’échelon dans les applicatifs de paye du rectorat. »
Les interlocuteurs précisent qu’ils ne sont « pas en mesure d’apporter une réponse quant à la date de régularisation », même si celle-ci se fera de manière rétroactive.
Alerté par une, puis deux AESH d’un département, le SNALC a enquêté auprès de tous les AESH de l’académie et il s’est avéré que le problème s’étend à tout le territoire. Nombreux sont ceux qui se sont faits connaître après cette enquête auprès de la section SNALC toulousaine et une action commune est en cours d’élaboration.
En effet, ces avancements d’échelon se font sans difficulté dans les autres académies, y compris dans celle de Montpellier qui fait partie de la même région académique que l’académie de Toulouse.
Il est inadmissible que ces AESH soient pénalisés financièrement, alors que chacun connaît l’extrême faiblesse de leur rémunération.
Le SNALC est toujours en attente d’une réponse de l’administration qui dit expertiser la question… depuis début janvier !
Il faut que le nécessaire soit fait afin que les changements d’échelon des AESH de l’académie de Toulouse soient effectivement traduits sur les bulletins de salaire et que les personnels concernés soient informés de la date à laquelle ils percevront leur rattrapage de salaire.