La DEPP actualise sa synthèse consacrée à l’éducation prioritaire. Le SNALC en retient quelques données révélatrices des réalités du terrain.
Du côté des PE
À la rentrée 2024, un PE sur quatre est affecté dans une école située en éducation prioritaire (EP).
La proportion des enseignants affectés en EP est en hausse, passant de 22 % à la rentrée 2015 à 24,8 % à la rentrée 2023, progression liée, au moins en partie, au dédoublement des classes de GS, CP et CE1. Cela représente 75 840 PE.
Les hommes ont proportionnellement plus souvent que les femmes une affectation en EP, et notamment en REP+. La part des enseignants en EP est différente selon le genre : celle des hommes a plus progressé que celle des femmes depuis la rentrée 2015 (respectivement +6 points et +3 points). Cela représente toutefois 63 174 femmes pour 12 666 hommes.
Un quart des professeurs des écoles affecté en EP a 49 ans ou plus.
Du côté des écoliers
À la rentrée 2024, 2 458 écoles publiques sont en REP+ et 4 131 en REP. Ainsi, un élève sur cinq est scolarisé en éducation prioritaire : 8 % des écoliers le sont REP+ (soit 442 839 élèves), et 12 % en REP (soit 672 947 élèves).
« Dès leur entrée en CP, les élèves en EP rencontrent plus souvent des difficultés scolaires que ceux scolarisés hors EP. » Et cela se confirme au CM1. La raison avancée est qu’« Il faut mettre ces résultats en regard de la structure sociale des publics accueillis. » En mathématiques, en début de CP, la proportion d’élèves du secteur public hors EP qui présentent une maîtrise satisfaisante en résolution de problèmes est de 71 %, contre 55 % en REP et 48 % en REP+.
« En français, les écarts de performances entre les élèves scolarisés dans le secteur public hors EP et ceux scolarisés en REP+ varient de 14 à 26 points de pourcentage selon les compétences évaluées. »
Les PE interrogés ont souligné l’impact positif du dédoublement sur le climat de classe et par conséquent sur les apprentissages. Le SNALC a toujours mis en avant la nécessité d’effectifs réduits, et ce, à tous les niveaux de classe, que ce soit en EP ou hors EP, les différences de niveaux des élèves restant très marquées par le contexte social.





