Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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Lecture au cycle 3 : un problème majeur

© istockphoto_onurdongel-668146942

Les évaluations nationales réalisées en septembre 2023, à l’entrée en 6e, montrent à nouveau des chiffres alarmants concernant le niveau en lecture chez les élèves de cycle 3. Selon les résultats, 57,3 % des élèves atteignent l’objectif fixé en fluence (soit 120 mots lus et plus en une minute), ce qui signifie que 42,7 % des élèves restent en difficulté au niveau national. 

Le programme consolidé du cycle 3 en lecture et compréhension indique qu’« à l’issue de ce cycle, tous les élèves doivent maîtriser une lecture orale et silencieuse fluide et suffisamment rapide pour continuer le travail de compréhension et d’interprétation ». Ainsi, les compétences en fluence doivent être travaillées dès le cycle 2. 

Au-delà de la fluence, il faut ajouter que les élèves de 6e sont soumis à un test de compréhension orale. Par ailleurs, un test spécifique de compréhension de l’écrit est proposé depuis 2020. La proportion des élèves présentant une maîtrise satisfaisante à ce dernier est de 50,3%. En lexique, 50,3 % des élèves également sont en réussite face aux exercices proposés, ce qui équivaut aux résultats de l’année 2022. 

Bien que le niveau des élèves de 6e se soit légèrement amélioré par rapport à 2022, le SNALC rappelle qu’à l’entrée au collège, presque un élève sur deux n’a toujours pas le niveau requis en lecture. Il faut noter que les résultats aux évaluations nationales diffèrent aussi selon le secteur de scolarisation. Dans les établissements privés, 68 % des élèves atteignent le seuil de 120 mots. Dans le secteur public, ils sont donc 57 % à réussir mais 47,1 % en REP et 40,2 % en REP+. 

Le SNALC estime que le niveau de lecture des élèves en 6e est inquiétant car le problème est multiple : non seulement les élèves ne lisent pas tous de manière fluide, mais ils ont également des difficultés à comprendre ce qu’ils lisent (ne saisissant pas l’implicite), par manque de vocabulaire et parce qu’ils ne partagent plus les bases d’une culture commune 


Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1485 – école du 26 janvier 2024