Le Cned, établissement bien connu, permet de suivre un enseignement à distance. Certains de nos élèves l’utilisent pour suivre une LVB non dispensée dans leur établissement.
Si ce dispositif reste indispensable pour la scolarité de nombreux élèves, il n’assure pas l’égalité de traitement entre eux : alors que la plupart suivent leur LVB en classe, réalisant des évaluations surveillées et régulières, les élèves inscrits au Cned composent leurs évaluations à domicile avec, à leur disposition, toute l’aide possible.
À l’heure du contrôle continu, les moyennes de LVB obtenues par les candidats inscrits au Cned qui, sans épreuve terminale, n’ont aucun intérêt à composer dans des conditions d’examen, sont particulièrement élevées. Elles créent une inégalité notamment sur Parcoursup.
Ainsi le retour à des épreuves terminales pour le baccalauréat serait le premier moyen de modifier les comportements des élèves du Cned (et des autres au passage aussi d’ailleurs !). Le second moyen de rétablir davantage d’égalité serait de revoir les modalités d’évaluation en cours d’année au Cned.
Il faudrait par exemple, pour les devoirs écrits, développer la surveillance à distance (ou proctoring), et pour les évaluations orales, qu’elles puissent être organisées de manière synchrone, en visio. Cela nécessiterait bien sûr des investissements tant sur le plan technique qu’humain.
Or, alors que la part des inscrits scolaires ne cesse d’augmenter au Cned, le ministère, pour la seconde année de suite, baisse significativement sa subvention pour charge de service public.
Le SNALC alerte sur ces incohérences aux conséquences délétères : il en va de la crédibilité de l’ensemble du système d’évaluation en terminale !
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1503 du 11 juillet 2025.