Lundi 29 novembre, une professeure de maths a été violemment frappée par un élève dans un lycée parisien. La gestion de la classe et la notion d’autorité sont bien au menu de la formation initiale des enseignants mais beaucoup de professeurs se sentent désemparés face à l’agressivité de certains élèves.
Jean-Rémi Girard, président du SNALC, syndicat de l’école au supérieur, répond aux questions de La Croix le 1er décembre 2021
Durant la formation, il arrive aussi que les futurs enseignants participent à des jeux de rôle pour tester leurs réflexes et réfléchir à l’attitude la plus pertinente à adopter face à un accès de violence. « Mais les situations sont rarement celles auxquelles on sera confronté, les élèves ayant une infinie capacité à nous surprendre », tranche Jean-Rémi Girard, le président du Syndicat national des lycées et collèges.
Le partage d’expérience passe aussi et surtout par les pairs, estime ce responsable syndical. « Longtemps, les difficultés de gestion de classe sont restées un sujet tabou. Mais ce n’est plus le cas, notamment parce qu’elles sont en augmentation et que tout le monde y est, un jour ou l’autre, confronté. Les échanges sur ce sujet sont quasiment devenus la norme en éducation prioritaire, où le collectif enseignant joue un rôle capital. Chercher de l’aide et du conseil auprès de ses collègues y relève presque, dans certains cas, d’un réflexe de survie ! »