La volonté politique persiste à engager des enseignants financièrement fragilisés dans le dispositif du Pacte. Cela se manifeste sur le terrain par la pression exercée sur les chefs d’établissement concernant les remplacements de courte durée (RCD), élément central du dispositif.
Comme tous les enseignants, les professeurs d’EPS, qui ont subi une forte dégradation de leur pouvoir d’achat et de leur statut social par des années de non-revalorisation, pourraient être tentés d’adhérer au Pacte, notamment en optant pour la « brique » des RCD. Cependant, cette mission, en permettant aux P. EPS d’assurer des remplacements d’enseignants dans n’importe quelle matière et devant n’importe quelle classe compromet les fondements pédagogiques les plus élémentaires.
Accepter le Pacte envoie un message ambivalent à l’administration, aux élèves, aux familles. Cela sous-entend que l’on a du temps pour travailler davantage, ce qui pourrait légitimer toute augmentation future des temps de service ; c’est faire peu de cas du temps consacré à la préparation des cours, dans une discipline souvent mal comprise.
Accepter la première brique c’est aussi risquer de remettre en question l’image constructive de la discipline, chèrement acquise au fil des décennies, en transformant l’enseignant d’EPS en un simple ” bouche trous”, en « Gentil Organisateur » d’activités au pied levé en dehors de toute logique de progression des apprentissages.
Pour le SNALC, ce Pacte comporte à bien des égards de multiples dangers.