Si le travail en éducation prioritaire renforcée nécessite un engagement accru, le SNALC constate que l’indemnité REP+ s’avère rentable pécuniairement et suscite l’intérêt. Faisons le point sur cette indemnité dont la part modulable suscite encore bien des interrogations.
Une indemnité attractive
L’indemnité REP+ se décline en une part fixe- de 5 114 € brut par an, soit 426 € brut par mois – et une part modulable. Cette dernière, versée en une seule fois a posteriori, généralement à partir du mois d’août, est dite modulable ou variable car elle est conditionnée à des objectifs de trois ordres :
- L’amélioration de la qualité du climat scolaire ;
- Le déploiement des dispositifs d’égalité des chances, d’alliances éducatives et de soutien à la parentalité ;
- La mise en œuvre des temps collectifs de formation et de concertation.
Certains professeurs (RASED, remplaçants, stagiaires, temps partiels, etc.) perçoivent l’indemnité REP+ au prorata de l’exercice effectif de leur fonction dans les écoles et établissements REP+.
Une part fixe et une part modulable… pour tous ?
Cette part dite variable ou modulable n’est pas comprise de tous. Son versement est attribué selon les quotas suivants : 25% des agents concernés d’une académie recevront 600 € net (702 € brut) ; 50% recevront 360 € net (421 € brut) et 25% recevront 200 € net (234 € brut). Il s’agit d’un montant annuel.
Sachant cela, les professeurs des écoles sont tentés de croire que leur implication et peut-être leur participation à divers dispositifs vont leur permettre d’y prétendre pleinement. Rien n’est moins vrai ! Dans les faits, le taux de la part modulable dépend du collège de rattachement.
Le SNALC revendique une équitable hausse de la part fixe de la prime REP+ pour tous et non une mise en concurrence néfaste et injuste des équipes pédagogiques. Si l’indemnité REP+ est particulièrement alléchante, sa part modulable est versatile et le SNALC conseille de ne pas dépenser des heures sans compter alors que le dispositif ne dépend pas uniquement de l’implication pleine et entière des professeurs des écoles.
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1493 du 4 octobre 2024