Je rêve qu’en septembre 2022 tous les AESH soient membres à part entière de l’équipe éducative. Les AESH ne seront plus jamais oubliés dans les boucles des messageries internes et recevront bien toutes les convocations officielles. Les enseignants seront ravis de partager leurs salles, leurs recréations et leur déjeuner avec eux. Les AESH, remplacés pendant 20 minutes, auront aussi le temps de manger tranquillement même s’ils accompagnent un élevé notifié à la cantine.
Je rêve qu’en septembre 2022 tous les AESH et enseignants travailleront ensemble en harmonie dans des classes de 24 élèves maximum où chaque AESH aura droit à un jeu de livres, ainsi qu’à une chaise et un bureau à sa taille. Tout le monde aura accès au LPI. Un temps de concertation suffisant et commun sera clairement défini pour appliquer le PPS et arrêter de parler de l’évolution des élèves entre deux cours et deux portes ou durant la pause méridienne. Les AESH accompagneront au maximum trois élèves par an.
Je rêve qu’en septembre 2022 les missions des AESH soient respectées et connues de tous, que les heures connexes ne soient plus détournées de leur finalité. Les temps de déplacement seront automatiquement inclus dans le temps de travail dès que l’AESH est nommé en service partagé. Les critères de remboursement des frais de déplacement seront simplifiés et rapides.
Je rêve qu’en septembre 2022 tous les AESH puissent, en fonction de leurs besoins, avoir accès à une formation de leur choix, qu’elle soit départementale, académique ou nationale. Encore faudra-t-il que les chefs d’établissement leur communiquent l’information et les modalités d’inscription dans les délais impartis. Des temps d’analyse des pratiques avec des professionnels de qualité seront également dispensés.
Je rêve qu’en septembre 2022 les PIAL, AGESH ET CHORUS ne soient plus qu’un lointain souvenir.
Les AESH auront un interlocuteur unique quelles que soient leurs questions ou difficultés. Les emplois du temps des AESH ne seront modifiés qu’exceptionnellement durant l’année scolaire et toujours avec leur accord. Ils pourront refuser une affectation sans crainte d’un licenciement, d’autant plus s’ils ont une RQTH. D’une façon générale, les affectations seront stables et une brigade étoffée de remplaçants AESH sera opérationnelle.
Je rêve qu’en septembre 2022, les AESH qui changeront de département (y compris au sein de la même académie) ne soient plus obligés de démissionner et de prendre le risque de perdre leur ancienneté au bout de 4 mois en cas de non recrutement dans le département d’accueil. Les ruptures conventionnelles seront aussi plus facilement accordées aux AESH en CDI qui en feront la demande.
Je rêve qu’en septembre 2022, un psychologue dédié aux AESH écoute leur difficultés émotionnelles et relationnelles, les aide à prendre du recul afin d’éviter l’épuisement psychologique : ce dernier s’observe plus fréquemment du fait de pathologies notifiées de plus en plus lourdes.
Mais je rêve avant tout d’un statut de fonctionnaire qui supprimera la précarité et tous les manquements au respect de nos droits.
En septembre 2022, AESH sera un vrai métier : un agent public fonctionnaire et à temps complet pour celle ou celui qui le souhaite, rémunéré sur la base d’une grille indiciaire décente en adéquation avec les compétences exigées.
Je rêve également que l’école inclusive reste une priorité, mais que les moyens budgétaires et humains indispensables lui soient réellement alloués afin que l’inclusion cesse d’être une mascarade monumentale.
Enfin, je rêve qu’en septembre 2022, ………….. »
DRING! DRING ! DRING ! Le téléphone me réveille, un adhérent du SNALC m’appelle.
Retour douloureux à la réalité… Nous sommes bien en 2022 mais les AESH sont encore et toujours maintenus dans la précarité et leurs conditions de travail continuent de se dégrader.
En attendant que mon rêve se réalise, tous les AESH savent qu’ils peuvent encore et toujours compter sur le SNALC, syndicat à l’écoute, sérieux et courageux.
Le SNALC continuera inlassablement à apporter son expertise, son engagement et son soutien à tous les AESH.
Qu’on se le dise !