Depuis 2017, la carrière d’un enseignant aurait vocation à se dérouler au moins sur deux grades : la classe normale et la hors classe. Cependant, vocation ne voulant pas dire obligation, beaucoup de PE sont partis à la retraite désabusés, sans avoir atteint le 2nd second grade.
L’expérience a montré depuis, que les modalités d’attribution des promotions n’étaient ni fonctionnelles, ni justes. Se rendant à l’évidence, le Ministère a modifié les modalités d’accès à la hors classe, à la classe exceptionnelle et à l’échelon spécial.
L’accès à la hors classe
Le taux de promotions à la hors classe, actuellement de 18 %, augmentera progressivement pour atteindre 23 % en 2025, permettant un passage accéléré à la hors classe, soit un an plus tôt.
L’accès à la classe exceptionnelle
Les deux viviers (fonctions et parcours) et le système de contingentement sont abandonnés au profit d’un taux de promotion annuel, comme pour l’accès à la hors classe. Cela permettrait d’atteindre environ 3 000 promotions de plus, tous corps confondus.
Par ailleurs, la classe exceptionnelle sera accessible (ou tout au moins envisageable) en 2024 dès l’échelon 5 de la hors classe. Le barème d’accès à la classe exceptionnelle qui sera prochainement acté devrait néanmoins prendre en compte les fonctions des PE qui étaient auparavant éligibles au vivier fonctions (directeurs, REP, PEMF…)
Le 5e échelon de la classe exceptionnelle
Jusqu’à présent, il fallait disposer de trois ans révolus d’ancienneté au 4e échelon de la classe exceptionnelle pour être éligible à l’échelon spécial et les élus étaient rares.
Le décret 2023-720 du 4 août a instauré la disparition de l’échelon spécial au profit d’un 5e échelon de la classe exceptionnelle, conservant les 3 indices de l’échelon spécial, effectif au 1er septembre 2023. Il est accessible automatiquement – sans avis de l’IEN – au bout de 3 ans passés à l’échelon 4 de la classe exceptionnelle.
Cette modification du protocole d’avancement devrait faciliter l’avancement des PE en seconde partie de carrière. Cela n’est cependant toujours pas suffisant pour le SNALC, au regard du rattrapage salarial qui leur est dû.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine Universitaire Ecole n°1481