Les contractuels recrutés cet été pour pallier aux 4 000 postes de professeurs non pourvus aux concours 2022 s’apprêtent à passer quelques jours en formation, avant la rentrée scolaire.
Jean-Rémi Girard, président du SNALC, syndicat de l’école au supérieur, répond aux questions de franceinfo le 22 août 2022
“Nous traversons une grave crise du métier”, a réagi lundi 22 août sur franceinfo, Jean-Rémi Girard, président du Syndicat National des Lycées et des Collèges (SNALC), alors que les contractuels recrutés cet été pour pallier aux 4 000 postes de professeurs non pourvus aux concours 2022 s’apprêtent à suivre une formation de “quelques jours” cette semaine. “Il va falloir des mesures très importantes de revalorisation du métier”, estime le professeur de lettres.
Une “crise de recrutement”
“Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’année commence en septembre mais qu’un certain nombre de professeurs vont partir en cours d’années, d’ici novembre ou février”, précise-t-il, rappelant qu’il existe une “tendance forte” avec “de plus en plus de professeurs qui quittent volontairement leur poste”, via des démissions ou des ruptures conventionnelles.
Face à ce qu’il qualifie de “crise de recrutement”, le président du SNALC réclame une augmentation de la rémunération des enseignants : “C’est un incontournable, on ne passera pas à côté”. Mais il évoque également des conditions de travail “compliquées”, avec “beaucoup d’incidents” liés à la gestion des élèves ou des parents, pour lesquels les professeurs ne sont “pas forcément soutenus”. “Je connais très peu de collègues qui conseillent ce métier à leurs propres enfants”, conclut Jean-Rémi Girard.