Audience multilatérale du 13 décembre 2023
Compte rendu du SNALC
THÈME
Audience demandée par un courrier commun de cinq des sept organisations représentatives, dont le SNALC.
L’ESSENTIEL
Le ministère rappelle le cadre de la loi. Le Conseil d’Évaluation de l’École entend le caractère chronophage des évaluations, mais indique qu’il faut le « lisser sur cinq années », puisque les évaluations ont lieu tous les cinq ans. Il indique qu’il convient d’anticiper et de s’organiser sur cinq ans. Le cadre des évaluations du second degré a déjà été ajusté puisque la démarche y a commencé plus tôt ; cela pourra être fait dans le premier degré. Il se propose de prolonger l’échange avec nous. Le ministère nous propose également la fameuse notion de « partage des bonnes pratiques ».
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
- la charge de travail créée par ces évaluations d’école, qui est loin d’être prise en compte par l’institution ;
- le manque complet d’intérêt de ces évaluations pour les collègues : elles ne servent à rien !
- la façon dont ces évaluations placent d’autres acteurs (notamment les parents) en position de clients de l’école ;
- l’ajout de nouvelles missions et charges de travail pour les directions d’école, alors qu’on leur avait promis un allègement ;
- les tensions potentielles avec la hiérarchie, quand bien même ce n’est pas l’IEN de la circonscription qui pratique l’évaluation externe ;
- sa demande d’abandon de ces évaluations d’école, ou, à défaut, la demande de les organiser uniquement sur la base du volontariat.
- La vision idyllique que le conseil d’évaluation de l’école nous propose des évaluations ayant eu lieu dans le second degré : la réalité est tout autre.
L’AVIS DU SNALC
Il est évident que l’architecture même des évaluations d’école est problématique, et engendre une charge de travail dont le résultat est, au mieux discutable, et au pire toxique. Une réelle volonté politique ne trouverait pas que modifier la loi est un obstacle insurmontable pour répondre à ce problème.
En tout état de cause, si certains éléments problématiques peuvent relever de l’organisation locale, c’est au ministère de trouver des solutions sur la question des obligations de service et du temps de travail, qui relèvent bien du niveau national.