Avec une ferveur partagée « de 7 à 77 ans » durant les Jeux Olympiques – Paris 2024, quel enseignant d’EPS n’a pas rêvé de partager avec ses élèves ce même enthousiasme pour les Jeux Paralympiques qui se déroulaient sur le temps scolaire ?
L’éducation nationale, avec le programme “Ma classe aux jeux”, a souhaité faire bénéficier quelques 190 000 billets, pour les Paralympiques, aux écoles et aux établissements scolaires du second degré qui en 2023-2024, en avaient fait la demande et proposé un projet éducatif en lien avec les JOP.
Si l’intention est louable, elle est restée très restreinte. En premier lieu, 190 000 places c’est seulement 1,5 % de la population scolaire qui compte 12 millions d’élèves. Pour les 98,5 % restants, il était impossible de permettre aux élèves et enseignants d’EPS de simplement suivre les Paralympiques, pris par les tâches inhérentes à la rentrée scolaire.
« Il reste des billets », annonçait Tony Estanguet le 1er septembre 2024 (Le Figaro). Pourtant, seulement quelques élèves ont pu se rendre sur l’un des 16 sites paralympiques, pour l’une des 549 épreuves dans 22 sports différents (les Berrichons pour le tir).
À l’heure où le Ministère de l’Éducation nationale porte l’inclusion comme un étendard, comment a-t-il pu si peu communiquer sur les programmes des Paralympiques, ne pas davantage saisir l’opportunité de faire de ces jeux une véritable thématique pour l’EPS et ne pas rendre plus accessible cet événement unique ?
Pour le SNALC, c’est un rendez-vous en partie manqué alors que des milliers d’élèves auraient pu découvrir la beauté de l’effort et du dépassement de soi, la résilience des athlètes paralympiques dans des épreuves souvent méconnues (Boccia, Goalball, volley-ball assis…). Encadrés par leurs enseignants d’EPS, ils avaient une occasion unique de partager in situ, loin de leurs écrans, des émotions et vibrations fortes, de donner du sens à l’inclusion dans et par le sport dès la rentrée.