Entretien avec la direction de Sciences Po sur le baccalauréat
Compte rendu du SNALC du 16 octobre 2025
LE THÈME
Le SNALC et Sciences Po s’entretiennent sur le baccalauréat.
L’ESSENTIEL
Parmi les critères de sélection de Sciences Po, l’épreuve écrite de français occupe une place prépondérante. En raison de son caractère subjectif, l’oral de français est considéré comme moins déterminant. L’épreuve anticipée de mathématiques est également prisée par Sciences Po, car elle fournit un critère d’évaluation qui peut être utilisé. Enfin, pour finaliser sa sélection, Sciences Po organise un oral complémentaire, tout en prenant soin d’étudier les livrets scolaires. Ces derniers sont analysés avec une attention particulière portée aux appréciations des bulletins et au Parcours Avenir.
Cependant, tant pour Sciences Po que pour le SNALC, le recours au contrôle continu au baccalauréat est perçu comme une erreur significative. Ce système engendre une pression inutile tout au long de l’année, fragilise la confiance des futurs étudiants et encourage un recours excessif à l’intelligence artificielle. De plus, ni le SNALC ni Sciences Po ne voient d’intérêt au grand oral, considérant qu’il n’apporte pas de réelle valeur ajoutée au processus d’évaluation.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- La nécessité de retravailler les épreuves anticipées de français. L’épreuve de dissertation renvoie trop souvent à un apprentissage par cœur.
- À l’oral, l’étude linéaire n’a que peu d’intérêt, la grammaire est réduite à la portion congrue et l’entretien n’est qu’un jeu de poker menteur qui ne dit rien de la capacité du candidat à mener une réflexion.
- Le SNALC a compris que Sciences Po avait insisté sur la tenue d’une épreuve de mathématiques et peut comprendre la volonté de disposer de données fiables pour connaître les futurs étudiants.
L’AVIS DU SNALC
Cette entrevue a permis au SNALC de montrer à la direction de Sciences Po qu’elle a un intérêt et un rôle à jouer face aux évolutions du Ministère de l’Éducation nationale, notamment en ce qui concerne les examens. Nous avons donc invité nos interlocuteurs à faire en sorte que le supérieur accompagne nos revendications.