Bien que le SNALC n’apprécie pas le projet de socle dans son ensemble, il soutient la mise en œuvre des priorités qui y sont définies en matière d’éducation aux médias et à l’information, devenue un enjeu citoyen central dans notre société.
Dans un monde où l’information circule sans filtre, l’EMI, adossée à une solide maîtrise des connaissances disciplinaires, vise à former des citoyens responsables. En effet, l’EMI dans le projet de socle vise juste, en insistant sur l’acquisition d’une véritable culture informationnelle, médiatique et numérique et la notion de littératie médiatique, qui implique plusieurs éléments :
- Avoir un rapport régulier et serein à l’actualité : s’informer de manière équilibrée sans se laisser submerger ou angoisser.
- Analyser ses propres pratiques : comprendre comment, pourquoi et à travers quels canaux on s’informe.
- Développer une capacité de discernement : repérer les sources fiables, différencier faits et opinions.
- Approfondir les sujets avec rigueur : dépasser les titres ou résumés, croiser les sources, mettre les informations en perspective.
- Produire et partager des contenus : publier des informations de manière responsable.
- Utiliser les médias de manière éthique : respecter la vie privée, lutter contre les discours de haine ou la désinformation.
Ainsi, l’EMI joue un rôle fondamental dans l’acquisition de compétences qui accompagnent les élèves tant dans leur quotidien que dans leur avenir professionnel.
Dans ce domaine essentiel, le SNALC rappelle que les professeurs documentalistes, dont l’expertise est largement reconnue en collège et lycée, occupent une place centrale. Leur implication pédagogique, notamment à travers des heures d’enseignement, est non seulement légitime, mais aussi indispensable pour permettre à chaque élève de devenir un citoyen informé, lucide et engagé.
Apprentissage intellectuel, social et éthique, l’EMI est donc à ce titre l’une des rares parties intéressantes du socle. Le SNALC restera particulièrement vigilant quant aux moyens concrets alloués, notamment en termes de temps et de personnels qualifiés dédiés.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1503 du 11 juillet 2025.