Le SNALC a nourri de ses propositions le déploiement des actions en EMI ces derniers mois dans un contexte social et éducatif chargé qui a démontré la nécessité absolue d’apporter à nos élèves les clés de la maîtrise de l’information véritable et de la désinformation.
Le périmètre de l’EMI ne cesse de s’élargir, de l’évolution de la presse écrite à l’insertion des intelligences artificielles dans nos quotidiens qui exigent une adaptation scolaire certaine.
Pour le SNALC, il est fondamental d’éveiller l’esprit critique des élèves, de les amener à s’approprier les langages médiatiques, à apprivoiser le pluralisme des sources d’informations et leurs écueils – les fake news, tous les dangers liés aux médias, aux IA, aux réseaux sociaux, sans pour autant imposer des modes de pensée et autres convictions fussent-elles jugées « bonnes ».
Le SNALC, partenaire du CLEMI, salue son travail en ce sens, qui s’illustre notamment dans nos établissements via les professeurs documentalistes, seuls experts formés en EMI. Le SNALC est favorable à la création d’une discipline EMI que ces derniers pourraient se voir confier.
Le CLEMI a publié un référentiel fort utile aidant au repérage des compétences EMI dans les programmes de lycée. Le nouveau programme d’Enseignement Moral et Civique participe aussi de l’EMI dans le cadre de l’éducation à la citoyenneté.
Cependant, pour le SNALC, la complexité des travaux en EMI, leur aspect chronophage, la multiplication des compétences requises doivent s’accompagner d’une valorisation de ceux qui participent à l’EMI, d’un déploiement équitable dans tous les territoires de moyens adaptés pour développer les actions.
Et, pour le SNALC, l’EMI est utile sans être ni un alpha ni un oméga. C’est avant tout en enrichissant les connaissances et la culture des élèves que nous lutterons efficacement contre la désinformation.
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1492 du 6 septembre 2024