Le 25 octobre dernier, le SNALC a été reçu en audience1 au ministère pour un bilan sur l’école inclusive.
Ce dernier nous a été présenté comme un succès de l’institution et de ses personnels, reposant principalement sur un investissement budgétaire de 3,5 milliards d’euros l’an dernier, tous dispositifs confondus, dont des recrutements importants d’AESH.
Mais le ministère a cependant été contraint de reconnaître certaines failles, car des problèmes persistent, notamment l’explosion des notifications MDPH, les temps incomplets et la difficulté à articuler le scolaire et le médico-social a aussi été soulignée. Accueillir dans une classe plusieurs adultes accompagnant des élèves en situation de handicap n’est pas simple. Et la situation n’est pas meilleure lorsque ces élèves manquent d’accompagnants…
Suite à cette première rencontre, des groupes de travail ou débats devraient suivre sur le processus d’évaluation des besoins des élèves en situation de handicap et leur orientation. L’articulation entre le médico-social et l’Éducation nationale, le statut des AESH, leurs missions et l’articulation avec le périscolaire…
Pour le SNALC, les graves dysfonctionnements de l’école inclusive proviennent, faute d’une réflexion menée en amont, d’une mauvaise gestion de la massification de l’inclusion, en raison d’économies budgétaires, via entre autres la fermeture de structures spécialisées comme les IME.
Il faut trouver des solutions à la souffrance au travail et à l’absence de reconnaissance de la compensation du handicap (financièrement ou en termes de taille des classes, de temps libéré…) de tous les personnels. D’autant plus qu’on assiste actuellement à une radicalisation des positions du côté des associations de parents d’élèves comme du côté des personnels de l’Éducation nationale.
Le SNALC demande donc que cette première réunion soit urgemment suivie de l’instauration d’une structure de dialogue entre tous les acteurs de l’école inclusive.
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1471 du 13 décembre 2022