Audience bilatérale SNALC - Inspection générale
Pour l’IGESR : Laurence LEYENDECKER et Delphine PAILLER
2 juin 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Le diplôme national du brevet avant et après la réforme.
L’ESSENTIEL
L’IGESR a été saisie par la Ministre pour faire un état des lieux du DNB afin, notamment, de s’appuyer sur ce panorama pour évaluer l’impact qu’auront les mesures qui entreront en vigueur en 2026.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
L’intérêt du DNB :
- Il n’a pas d’impact sur la poursuite d’études ni sur le marché de l’emploi, mais il reste un premier diplôme qui permet aux élèves de se confronter une première fois à des épreuves nationales.
- Il permet, par ses épreuves, d’installer certaines activités (par exemple, la dictée étant au DNB, elle est travaillée en classe).
- Il valide la scolarité du primaire et du collège.
La difficulté posée par le contrôle continu :
Le DNB actuel repose sur des compétences également utilisées pour l’orientation, ce qui engendre un biais évident. Le futur DNB, fondé sur les moyennes, pourrait améliorer cette situation, mais il présente le risque de reproduire au collège les mêmes pressions que celles qui sont observées au lycée, qu’elles viennent des parents ou de la hiérarchie. Dans ce contexte, le SNALC soutient l’idée de diplômes fondés sur des épreuves nationales, finales et anonymes.
L’intérêt du DNB professionnel :
L’Inspection Générale exprime ses préoccupations quant au taux de réussite inférieur pour ce DNB professionnel. Le SNALC estime que les élèves qui se présentent à cet examen auraient encore plus de difficultés à réussir le DNB général. Le DNB professionnel présente donc l’avantage de permettre à ces élèves d’obtenir un premier diplôme.
La nécessité de modifier deux épreuves :
Si le français, les mathématiques et l’histoire-géographie fonctionnent bien, l’épreuve de sciences gagnerait en pertinence en étant structurée en trois parties distinctes, chacune consacrée respectivement aux SVT, à la physique-chimie et à la technologie, plutôt que de reposer sur un tirage au sort. Concernant l’oral, qui est actuellement trop généraliste, il devrait se recentrer sur des contenus disciplinaires pour retrouver du sens. L’histoire de l’art pourrait représenter un axe intéressant. Le SNALC serait également favorable à l’introduction d’un oral de langue vivante.
L’AVIS DU SNALC
L’IGESR va finir ses consultations et produire un rapport.
Pour le SNALC, le DNB n’est pas le chantier prioritaire ; d’autant que sa prochaine mouture n’est pas encore mise en place.
Nous avons donc invité nos interlocutrices à s’intéresser aux épreuves du baccalauréat. En effet, les épreuves anticipées de français, le grand oral et la nouvelle épreuve anticipée de mathématiques suscitent de nombreuses interrogations de notre part.