Notre rémunération comprend deux parties : le traitement brut, qui repose sur une grille indiciaire liée au grade de l’enseignant (classe normale, hors classe, classe exceptionnelle) ; et une partie indemnitaire, avec des primes et indemnités, qui sont liées aux fonctions exercées ou à la réalisation d’heures supplémentaires.
Or, aujourd’hui, notre rémunération est plombée par deux problèmes anciens qui n’ont fait que s’aggraver avec le temps :
- Le décrochage de la valeur du point d’indice par rapport à l’inflation,
- Des traitements nets bien plus bas que les autres fonctions publiques (territoriale et hospitalière).
Dès lors, notre pouvoir d’achat n’a cessé de se réduire comme une peau de chagrin depuis plus de vingt ans. Actuellement, le salaire d’un professeur stagiaire est à peine plus d’1.1 fois supérieur au Smic !
Nous subissons pourtant déni et relativisme des pouvoirs publics et des médias à ce sujet. Ce ne sont pas les primes déprimantes, ces mesurettes ridicules de « revalorisation » dont on a trop soupé qui ont changé la donne (prime « Grenelle » etc). En 2022, pour que les traitements des agents publics soient équivalents à ce qu’ils étaient en 2000, il aurait fallu que la valeur du point d’indice soit augmentée de 26% ! Ainsi, un professeur certifié au 11e échelon aurait dû percevoir un traitement brut de près de 4000 euros au lieu de 3264 euros.
Dénoncer la poudre de perlimpinpin systématiquement agitée sous notre nez ne suffit pas. Face à l’urgence, l’heure n’est plus aux demi-mesures. Il est temps de prendre des dispositions concrètes pour rémunérer correctement les professeurs certifiés.
C’est donc un véritable RATTRAPAGE SALARIAL SANS CONTREPARTIE que le SNALC défend partout où il agit. Outre l’indexation du point d’indice sur l’inflation, le SNALC demande que le traitement des enseignants soit revalorisé tout au long de leur carrière au même niveau que celui des cadres A des autres fonctions publiques. Ces deux mesures sont indispensables. Parions qu’en les appliquant, le Ministère enrayera la crise des recrutements de notre profession et n’aura plus aucun problème pour affecter un professeur dans chaque classe de France et de Navarre.