Depuis 2020, ils sont dans les établissements scolaires : il s’agit de professeurs contractuels alternants inscrits en master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation.
L’alternance est un contrat de droit public, conclu par le recteur d’académie pour une durée de douze mois. Une convention est passée entre l’INSPÉ, l’académie et l’alternant, garantissant notamment la bonne articulation des temps de travail avec les temps de formation universitaire.
Ce qui est visé ? Une entrée progressive dans le métier. Néanmoins, les alternants assurent une mission d’enseignement en responsabilité devant élèves.
Le service du contractuel alternant se déroule à raison de 9 heures par semaine dans le premier degré / de 6 heures par semaine dans le second degré, pour toutes les disciplines à l’exception de l’EPS – + 3 h pendant un trimestre consacrées à l’association sportive de l’établissement en sus – et de la Documentation – 12 heures hebdomadaires.
La rémunération mensuelle brute est de 909 euros maximum à laquelle est ajoutée une fraction de l’ISAE ou de l’ISOE. Elle est compatible avec l’attribution des bourses sur critères sociaux de l’enseignement supérieur. Le cas échéant, le supplément familial de traitement ainsi que d’autres indemnités auxquelles ils peuvent prétendre sont versées.
Le contractuel conserve la protection sociale dont il est bénéficiaire en qualité d’étudiant. Il peut percevoir des indemnités journalières en cas de maladie.
Les étudiants concernés bénéficient d’un tutorat mixte, assuré par un tuteur désigné au sein de l’école ou établissement, et d’un second tuteur, membre de l’équipe enseignante de la formation. Les deux tuteurs rendent un avis pour évaluer cette alternance. Cette expérience en milieu professionnel confère a minima 20 crédits européens.
Mais, ces étudiants, en poursuite de cursus universitaire, ont-ils la possibilité de mener de front études et temps d’enseignement ? Met-on dans de bonnes dispositions des étudiants qui passent les concours ou les pousse-t-on vers la contractualisation ? Ces contrats en alternance ne sont-ils pas un moyen de combler, à faible coût, le manque criant de ressources humaines dont souffre notre ministère ?
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine Universitaire n°1481 du 6 octobre 2023