Les commentaires dénonçant les défaillances dans le bâti scolaire sont nombreux mais l’enquête du SNALC révèle une autre faille inquiétante sur les dispositifs d’alerte. En effet, si 59,6 % des collègues connaissent l’alerte PPMS intrusion dans leur école et 53,9 % l’alerte PPMS confinement, les dispositifs de communication et d’alerte sont souvent inexistants ou archaïques. Pour 44 % des sondés, les moyens de communication en cas d’intrusion sont les SMS ou les groupes de messagerie à l’aide des téléphones personnels.
Des solutions sont pourtant connues. Il existe des alarmes silencieuses qui permettent de signaler des intrusions, de déclencher un signal d’évacuation. Nous sommes en 2024 et pour le SNALC, le sujet est crucial. L’État devrait mettre la priorité sur le développement d’une solution technique simple et fiable et l’équipement de toutes les écoles. Nous avons quand même des écoles dont le moyen d’alerte reste…un sifflet !
Le motif invoqué par les mairies justifiant ces lacunes matérielles est essentiellement d’ordre budgétaire, et cela dans 47,7 % des cas. C’est pourquoi le SNALC ne cesse de demander que l’État soutienne les communes lorsque des problèmes sont identifiés pour leur permettre de les corriger. On a su faire le nécessaire pour abonder un fonds pour la réforme des rythmes scolaires; qui peut croire qu’il soit impossible d’en faire autant pour sécuriser les écoles ? Le manque de prise au sérieux par les municipalités de ces problèmes nécessite que nous puissions alerter les services de l’État afin qu’ils pallient si besoin aux lacunes des collectivités locales.
Enfin, pour certaines situations, les réponses matérielles ne sont pas suffisantes. De nombreux collègues dont l’école est exposée, malgré les signalements, à des intrusions ou des menaces répétées, en viendraient même à souhaiter que des forces de l’ordre puissent être affectées pour assurer la surveillance. Certains PE exercent en effet dans des écoles dont les abords sont particulièrement dangereux et sont victimes de dégradations régulières. Le SNALC continuera à insister, l’État ne peut pas juste se contenter de belles communications, il faut des actions.