Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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Des cours d’empathie ? Mais pour quoi faire ?

© istock_Kobus Louw-1460014746

Afin de lutter contre le harcèlement – cause éminemment louable s’il en est – le Ministère a annoncé vouloir mettre en place des cours d’empathie. Pour le SNALC, ces cours sont inutiles. 

Intéressons-nous un instant au concept en lui-même : il s’agit de la capacité à ressentir les émotions de quelqu’un d’autre, à se mettre à la place d’autrui. 

Or, lorsque l’on connaît les programmes de maternelle, les programmes et les manuels utilisés en primaire et lorsque l’on a déjà fréquenté une classe de français en collège ou en lycée, il apparaît rapidement que le travail est déjà fait. 

Ainsi, dès la maternelle, l’enfant devenant élève est amené à ne plus être autocentré. Il doit trouver sa place dans un groupe avec d’autres, en essayant de les comprendre, donc d’intégrer leurs différence. 

Dès le CP et dans l’apprentissage de la lecture, des manuels donnent à lire des histoires illustrant divers sentiments universellement éprouvés par les élèves depuis la peur de la nouveauté à la rentrée jusqu’à la joie d’apprendre ou de se faire des amis au fil de l’année par exemple.  

Le rapport à l’autre et la tentative de comprendre, donc d’intégrer à soi, les sentiments de l’autre sont déjà présents dès les premières classes. Mais que dire du travail effectué ensuite ? 

En fait, le meilleur apprentissage de l’empathie se nomme sans doute « Littérature ». Le travail sur le point de vue, les relations intersubjectives, la simple lecture d’œuvres et la rencontre de personnages est une éducation à la compréhension des sentiments de l’autre, mais aussi à celle de ses propres émotions. 

Le français n’est pas la seule discipline dans laquelle cette capacité à ressentir se développe. Les arts, les langues, l’histoire… tous les apprentissages qui donnent à réfléchir à l’altérité vont dans ce sens.  

Quant à créer une nouvelle matière avec des heures de cours, c’est une provocation, alors que les heures de français notamment n’ont cessé d’être réduites comme peau de chagrin depuis des années.  

Le SNALC ne cesse de le dire : plutôt que de vouloir constamment ajouter des dispositifs et des « éducations à » ou modifier des programmes pour y inclure telle ou telle priorité, il suffirait de laisser les professeurs enseigner leur discipline. Elles concourent déjà, par les connaissances qu’elles transmettent, à former l’esprit des élèves. 


Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine Universitaire n°1482 du 3 novembre 2023