La situation vécue par Mickaël, professeur contractuel, n’est malheureusement pas exceptionnelle.
Mickaël, d’origine ivoirienne, arrive en France en 2013. Après avoir validé un master commerce, il passe, en candidat libre, le Bac Pro Mécanique auto. Lors de l’épreuve, qu’il termine en un temps record, il est remarqué par le professeur chargé de la surveillance, qui lui demande ses coordonnées.
Alors que Mickaël a créé son entreprise de services en mécanique à domicile, le professeur l’informe d’un besoin dans son lycée et l’invite à candidater. Recruté par le rectorat, Mickaël enseigne en mécanique auto, puis moto, sur une filière d’excellence.
Mais, depuis qu’il travaille dans la fonction publique, Mickaël a réellement du mal à obtenir la reconduction de son titre de séjour, malgré toutes les démarches effectuées dans les temps, un contrat d’un an avec l’académie et ses multiples relances ! La préfecture, pour lui délivrer son récépissé, lui réclame une autorisation de travail que l’académie ne veut pas lui fournir sans récépissé délivré par la préfecture… Ses innombrables appels téléphoniques et mails restent sans réponse d’un côté comme de l’autre. Mickaël est susceptible d’être amené en centre de rétention avant reconduction à la frontière en cas de contrôle. Il ne peut ni assurer sa nouvelle voiture ni souscrire aux prestations de la CAF, il n’a plus de sécurité sociale. Bref, il vit dans l’angoisse permanente.
Sollicité par Mickaël, le SNALC contacte immédiatement le rectorat. Mickaël témoigne : « Une fois le SNALC dans la boucle, la demande de rendez-vous a été acceptée et accordée dans la semaine alors que l’attente dépassait 6 mois ! ». Le rectorat délivre rapidement l’autorisation de travail, puis Michaël reçoit son titre de séjour un mois plus tard. Celui-ci, établi à titre rétroactif, est valable un an. Ce précieux sésame à peine reçu, Mickaël va devoir entamer les démarches pour obtenir le suivant. Cette fois, le SNALC sera à ses côtés dès le début de la procédure pour lui éviter de nouveaux déboires !
En parallèle, Mickaël envisage de demander la nationalité française afin de passer le concours : il répond à tous les critères. Le SNALC le soutiendra dans ces démarches !
Article paru dans la revue du SNALC, la Quinzaine universitaire n°1489 du 14 mai 2024