CONDITIONS PRIVÉ(ES) ?
Article paru dans la Quinzaine universitaire n°1460, juin 2019
Par Laurent VOITURET, responsable national SNALC du privé
Par Laurent VOITURET, responsable national SNALC du privé
Tout comme dans le public, travailler dans un établissement privé n’est pas de tout repos. Les chefs d’établissement demandent de plus en plus aux enseignants, dans des conditions de plus en plus difficiles et sur des temps de plus en plus contraints. Nos missions ne s’arrêtent pas à la porte de la classe…
ON RETROUVE LES MÊMES PROBLÈMES QUE DANS LE PUBLIC
- Réunionites aiguë : réunions parents-professeurs, entretiens individuels avec les parents, réunions sur la réforme du collège et du lycée, organisation de séjours pédagogiques, projets annuels… Notre métier est devenu une véritable course d’obstacles.
- La non reconnaissance du travail effectué : nombreux sont les collègues qui ne comptent pas leurs heures et qui ne reçoivent ni rétribution ni remerciements, ce qui entraîne un sentiment d’injustice et de lassitude.
IL Y A TOUTEFOIS QUELQUES DIFFÉRENCES
- La faible présence des syndicats : les représentants syndicaux, y compris des syndicats représentatifs, ne peuvent pas rentrer dans un établissement privé sans autorisation préalable du chef d’établissement ; du coup l’application du droit syndical et la diffusion d’informations sont bien plus difficiles que dans le public. Le SNALC dénonce cette situation.
- Un management renforcé : dans de nombreux établissements privés, la gestion RH des personnels repose sur une idée de rendement (à travers les moyennes et les taux de réussite aux examens). Pourquoi ? Car ils constituent une vitrine pour l’établissement et sa réputation. Cela est encore plus visible que dans le public car il y a un intérêt financier.
- Le poids des parents se retrouve là aussi renforcé par rapport au public car ils payent et attendent des résultats, remettant plus facilement en cause le travail des personnels plutôt que celui de leurs enfants.
Le SNALC demande aux chefs d’établissement une meilleure visibilité syndicale dans les établissements, une meilleure prise en compte de la souffrance des collègues et un meilleur soutien des professeurs face aux parents, qui ne sont pas des « clients » auxquels il faudrait céder.¦
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prive@snalc.fr
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