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Conditions de travail : à vous de jouer !

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Dossier du mois de la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1471 du 13 décembre 2022

Dossier coordonné par Maxime REPPERT, secrétaire national aux conditions de travail et au climat scolaire. Avec la contribution d’Elise BOZEC, responsable nationale SNALC du pôle Santé-Handicap ; Laurine MONDON, sophrologue Mobi-SNALC ; Cécile DIENER-FROELICHER, responsable nationale SNALC des lettres classiques ; Luc PAVAN référent bien-être au SNALC de Champagne

Au menu dans ce dossier...

L’HUMAIN AVANT TOUT

La création d’un secrétariat national aux conditions de travail ainsi que celle d’un pôle santé au sein du SNALC témoignent de l’attachement que nous portons à l’humain. C’est d’ailleurs en ce sens que nous avons lancé une enquête sur la prise en compte du handicap dans l’Éducation nationale, ce qui a retenu l’attention du Ministère. 

Il faut bien prendre conscience que le mal-être qui gangrène notre Institution touche tous les métiers, toutes les disciplines à l’image de ce qui se passe en Lettres classiques.

En cela, il ne faut pas céder à la division mais miser sur la solidarité.

Les relations dans l’Éducation nationale sont parfois synonymes de tensions.

Dans tous les cas, et à tous les niveaux, il convient de ne pas rester dans l’isolement, l’infantilisation et la culpabilisation dans laquelle vous enferme le système (et qui ne se remettra d’ailleurs jamais en cause). 

Pour cela, il faut adopter une posture qui vous protégera davantage des risques psycho-sociaux et autres tensions du quotidien : perception du métier, application de votre droit à la déconnexion pour protéger votre vie privée… Il faut savoir parfois désacraliser le métier pour vous pouvoir se protéger des effets des réformes mais aussi de la perte de considération (et de sens) qui le frappent. Vous n’êtes pas les responsables de cette dégradation de nos conditions de travail. 

Enfin vous pouvez naturellement compter sur nos équipes et les outils que nous mettons en place comme le mémorandum sur la souffrance des personnels, Mobi-SNALC ou la protection juridique pénale via la GMF. Ne soyez plus spectateurs mais devenez acteurs de votre quotidien. Ne soyez pas fatalistes. 

Car l’humain demeure notre préoccupation première, il faut réagir. Seul je subis, avec le SNALC je réagis. 

PRISE EN COMPTE DU HANDICAP DANS L’ÉDUCATION NATIONALE : UNE ENQUÊTE ÉDIFIANTE

Wikimedia Commons - Nerd06

Réalisée auprès de l’ensemble des personnels, cette enquête a suscité un réel intérêt auprès des concernés, qui s’est traduit tant par le nombre important de répondants (3101) que par celui des témoignages et demandes d’aide ou de renseignements que nous avons reçus ensuite. Nous remercions toutes celles et tous ceux qui y ont répondu, nous permettant de dresser un tableau très précis de la manière dont les personnels handicapés sont pris en charge dans notre ministère. 

Ainsi, la situation des personnels possédant une RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) se révèle malheureusement sur presque tous les points aussi difficile que nous le soupçonnions. 

Au risque de briser le suspense, citons dès à présent la réponse sans appel à notre dernière question : près de 75 % des répondants estiment ne pas être accompagnés efficacement par notre institution. Le sentiment le plus communément partagé par ces derniers est celui de devoir en permanence se battre pour connaître et faire reconnaître ses droits : les interlocuteurs dans les académies (correspondants handicap, médecins du travail) sont trop peu disponibles et les informations difficilement accessibles dans les services et les établissements. Comment expliquer que notre institution, qui promeut haut et fort pour les élèves le droit à l’inclusion, ne remplisse pas ses devoirs d’employeur envers ses personnels ? C’est d’autant plus choquant quand il s’agit justement de ceux qui sont chargés de l’accompagnement des élèves en situation de handicap, les AESH ! 

Les résultats détaillés de l’enquête du SNALC sur la prise en charge du handicap dans l’Éducation nationale sont sur notre site : 

Ces résultats ont été envoyés au ministère, et une audience a été accordée au SNALC. Jean-Rémi Girard, notre président national y participera en personne. Nous vous ferons part dans un prochain article de la teneur des échanges et des réponses apportées par l’administration aux questions et revendications légitimes suscitées par cette enquête. 

Pour contacter le pôle santé du SNALC :

CLM.CLD.RQTH@snalc.fr

Consultez aussi notre rubriqué dédiée :

snalc.fr > Conditions de travail > Pôle Santé- Handicap 

SOUFFRANCE AU TRAVAIL : NE SCIONS PAS LES BRANCHES SUR LESQUELLES L’ÉCOLE EST ASSISE

Depuis les dernières réformes du collège et du lycée, le sort réservé aux options et langues vivantes minoritaires révèle une gestion purement économique de l’EN, qui engendre isolement et souffrance de ces enseignants. 

Les langues vivantes rares (allemand, italien) ont souvent de petits effectifs : les chefs d’établissement opèrent alors des regroupements de niveaux pour récupérer quelques heures de la dotation horaire globale (DHG), ce qui engendre des services partagés sur 2 voire 3 établissements. 

Concernant les options (LCA, LCE, LVR, LV3, arts), la réforme du lycée a étendu ce que le collège avait subi en 2016 : la fin du fléchage des heures et la répartition de l’enveloppe commune des heures « de marge », mettant en concurrence les options et les ½ groupes nécessaires aux bonnes conditions d’enseignement d’autres disciplines. Là aussi, les CDE tentent de rogner sur les horaires des options et de faire des regroupements de niveaux, voire de les supprimer. 

Ainsi, la gestion des options et des groupes, en collège comme en lycée, s’apparente tous les ans à des «Hunger Games» de la DHG ! Voilà à quoi nous en sommes réduits par l’administration de l’Éducation nationale ! 

Tenter d’éliminer ses collègues devenus des adversaires pour récupérer leurs heures ! 

Or, il faut se rappeler que tout cela est uniquement la faute des réformes successives qui ont faire fondre les heures disciplinaires et les DHG, et mis fin au fléchage des options dans un but purement économique. 

Les professeurs de lettres classiques, par exemple, enseignent aussi le français avec des horaires indigents, et doivent eux-mêmes choisir entre ½ groupes en français et option LCA. Quant aux options artistiques, les collègues ne pourront tout simplement plus obtenir de poste en lycée si elles disparaissent. 

Toute cette concurrence entre disciplines entraîne de la souffrance pour tous les collègues. Mais souvenons-nous : quel est le but des options et d’une offre diversifiée en langues vivantes ? La richesse culturelle des futurs citoyens que nous formons ! Il faut garder en tête collectivement une vision humaniste de l’école contre la gestion économique de l’Éducation nationale. La solidarité collective doit s’opposer à la solitude du professeur, pour de meilleures conditions de travail pour tous. 

TENSION, RELATION ET COMMUNICATION DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

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Le 18 novembre dernier s’est tenu à Troyes un colloque « relation et communication au sein de l’Éducation nationale ». Ce fut l’occasion pour le SNALC de Champagne-Ardennes de présenter les résultats de l’enquête de victimation 2022 de l’Autonome de solidarité et de proposer des pistes de réflexion. 

En effet, le constat est sans appel puisque 40% des répondants dénoncent un manque de solidarité et des tensions dans les équipes, 50% constatent des difficultés dans la relation personnel-chef d’établissement et 80% des répondants s’estiment méprisés par la haute hiérarchie et ont une évaluation majoritairement négative des réformes récentes. «Le Monde» décrit même dans son édition du 18 octobre un problème « systémique » en raison de la massivité de ces résultats. 

Face à ce constat, le SNALC ne cessera jamais de dénoncer la réformite incessante et le lot de déstabilisations, de souffrances et de burn-out générés au sein des équipes. 

Si l’on se réfère à l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), « Manager le travail, c’est s’adapter et négocier la prescription au quotidien ». 

Il s’agit donc d’adapter les changements au contexte local en ouvrant un dialogue où l’expertise de chacun doit avoir sa place afin de redonner du sens à notre mission, ce qui reste une demande forte et constante du SNALC. 

Est-il normal qu’une écrasante majorité de collègues soient en difficulté avec le calendrier actuel des épreuves du baccalauréat ? 

Est-il normal que la plupart des changements soient conduits sans apparente prise en compte des risques psycho-sociaux qu’ils sont susceptibles d’engendrer? Ce problème n’est malheureusement pas nouveau car le médiateur de l’Éducation nationale le soulignait déjà en 2015 « la bienveillance que l’école doit à ses élèves, elle la doit aussi à ses agents ». 

Le SNALC demande donc à l’administration un management plus respectueux des personnels, une conduite vertueuse et réfléchie des changements, et ceci à tous les niveaux afin de restaurer une bonne qualité de relation entre agents de l’Éducation nationale. C’est la base d’un travail d’équipe de qualité 

HALTE À LA PEUR

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Le contexte actuel avec ses multiples crises ainsi que notre environnement professionnel qui se délite au fil des ans n’incitent pas franchement à positiver. Au contraire, le moral des français est en berne et celui des enseignants particulièrement. 

Et si nous essayions de ne pas nous laisser gagner par la morosité ? Si nous cessions de nous concentrer sur le négatif ? 

Ce qui ne va pas dans notre métier, on le sait : des salaires trop bas, une non-reconnaissance de notre hiérarchie, des parents, de la société en règle générale, un manque de respect de la part des élèves, une perte de sens constante, une baisse du niveau, des conditions de travail qui se dégradent…

On pourrait continuer longtemps. Il est important, face à cette situation, que les personnels arrêtent de subir, arrêtent d’avoir peur. 

La peur, par exemple, de contredire sa hiérarchie à cause notamment d’un rendez- vous de carrière. Celle de se mettre en arrêt pour raison santé car on ne veut pas pénaliser ses élèves et compromettre leurs réussites scolaires. Ou alors, plus généralement, la peur de ne pas être bien vu par l’inspection, les parents, les élèves, les pairs… 

La peur de ne pas bien faire son métier en somme. 

Il faut dire stop à cela. Vous êtes des professionnels, vous avez toute légitimité à faire votre métier. Ayez confiance en vous. 

Non vous ne risquez rien parce que vous aurez refusé telle tâche qui ne s’inscrit pas dans vos obligations de service ou parce que vous aurez refusé de prendre 4 HSA. 

Vous n’allez pas mettre en péril l’avenir de vos élèves parce que vous devez vous mettre en arrêt 15 jours pour raison de santé. 

C’est l’isolement, la culpabilisation et l’infantilisation qui sont responsables de ce sentiment le plus souvent. Gardons notre esprit critique car il est essentiel de faire la part des choses. Et si vous n’osez pas ou si vous avez besoin de conseils, n’oubliez pas que vous pouvez compter sur le SNALC pour vous épauler. Car nous avons confiance en vous. 

QUESTION DE RÔLES: DEVENEZ ACTEURS

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Le SNALC endosse plusieurs rôles : lanceur d’alertes ; force de propositions et revendications ; conseil et accompagnement dans vos démarches ; défenseur de vos droits. 

Ce dernier point est très important et est porteur d’une évidence : le rôle que vous avez à jouer. 

Nous ne parlons pas ici d’adhésion ou de vote à des élections, même si ces soutiens-là sont fondamentaux pour la force de votre syndicat car ils vous permettent d’être actifs et de nous donner une légitimité indispensable. 

Apprendre ses droits, c’est parfois savoir dire non ; faire respecter son droit à la déconnexion; refuser des tâches non obligatoires… Pour ces différentes attitudes, le SNALC saura vous conseiller et vous accompagner. 

En affirmant vos droits, vous vous affirmez face à votre hiérarchie, face aux collègues, face aux parents et face aux élèves : en imposant le respect de vos droits, vous imposez le respect de votre personne. 

Car cette affirmation de soi au travail est avant tout une question de respect. Votre rôle n’est pas de subir ou d’observer, mais véritablement de vous affirmer pour mieux vous protéger. 

Cela ne sera pas naturel ni évident pour certains, mais c’est à la portée de chacun d’entre nous. Par nos articles, nos congrès et les réunions que nous organisons, les conseils de nos sections académiques, vous aurez l’occasion de sortir de cette passivité, de vous protéger mieux et de devenir ainsi plus sereins 

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