SNALC – Maxime Reppert
Le “pas de vague” est très présent. Je parle volontiers d’une certaine omerta au sein de l’Éducation nationale parce qu’effectivement, il y a ce que l’on montre et ce que l’on ne doit pas dire.
Ce “pas de vague” a fait énormément de ravages. Plusieurs politiques, plusieurs gouvernements, plusieurs ministres s’étaient déjà prononcés contre ce “pas de vague”, mais force est de constater que, malheureusement, il demeure toujours au sein de notre institution.
CNEWS – Jean-Marc Morandini
Et donc, qu’est-ce qu’il faudrait faire aujourd’hui pour que les choses bougent ? Parce que c’est vrai que ces professeurs qui ont été tués, qui ont été égorgés, ça a fait un choc dans l’opinion publique. On aurait pu se dire que cela aurait fait bouger les choses. Si même ça, ça n’arrive pas à faire bouger cette institution, qu’est-ce qu’il faut faire ?
SNALC – Maxime Reppert
Il y a eu un véritable traumatisme, encore palpable aujourd’hui. Des choses ont été faites, on ne peut pas le nier. On a notamment facilité la protection fonctionnelle aux enseignants menacés, agressés. Donc ça, c’est déjà un très bon point.
Mais malheureusement, on le voit encore très récemment : quand il y a des faits divers avec des agressions de personnel enseignant ou non enseignant, on se rend compte que parfois le soutien n’est pas systématique.
À Tourcoing, dernièrement, ce soutien a été à la hauteur de l’agression, et le rectorat a très bien réagi.
Mais si l’on se souvient de ce qui s’est passé au lycée Ravel, notamment ce chef d’établissement qui a fait l’objet d’une plainte de la part d’une étudiante, eh bien le ministère, et même le Premier ministre, a tardé avant d’apporter son soutien au chef d’établissement.