Un élément supplémentaire confirme, s’il en était besoin, que les difficultés de l’Éducation nationale s’accroissent chaque année : le rapport⁽¹⁾ de Mme Catherine Becchetti-Bizot, médiatrice de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, qui a présenté son rapport annuel le 19 juillet 2023.  La médiatrice y annonce une hausse de 6% des saisines en 2022-2023 (recours au médiateur).

Pourquoi une médiation ?

« Notre rôle consiste à faire en sorte que le désaccord ne dégénère ni en conflit, ni en violence ». En effet, il s’agit par l’intermédiaire de cette médiation d’instaurer ou de réinstaurer un dialogue et de trouver des solutions.

« Il y a une augmentation des saisines de 6% par rapport à 2021. 93% des cas sont traités en moins de trois mois, 74% en moins d’un mois »

De plus, elle insiste sur le fait qu’il suffit la plupart du temps de donner davantage de clarté à des décisions mal comprises, mais justifiées de l’administration : « Pour 79% des cas, nous trouvons une solution. »

Comment ça marche ?

Le médiateur, tant au niveau national qu’académique, reçoit les demandes concernant le fonctionnement du service public de l’Éducation nationale, de la maternelle à l’enseignement supérieur.

En cas de litige, aussi bien les usagers (parents d’élèves…) que les personnels de l’Éducation nationale peuvent effectuer une saisine.

Quels constats pour le rapport de 2022 ?

23% des saisines émanent du personnel de l’Éducation nationale. Parmi celles-ci, nous trouvons les questions financières, les déroulements de carrière, les mutations, mais la plus forte hausse – plus 67% en 5 ans – concerne la souffrance au travail (harcèlement, conflits).

Les usagers quant à eux représentent 77% des recours : 2 032 réclamations en 2022 pour le 1^er degré. Leurs saisines ont augmenté de 16 % en un an et de 40 % sur les cinq dernières années.

Le SNALC constate encore une fois que le climat scolaire se détériore un peu plus chaque année et avec celui-ci, son lot de mal-être, de démissions, de demandes de ruptures conventionnelles ou de reconversions.

L‘actualité dramatique et les attaques terroristes de ces dernières années ne vont rien arranger.

(1)  Rapport 2022 de la médiatrice de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur