La DGESCO travaille avec les organisations sur deux chantiers voulus par la ministre : le « parcours renforcé » en seconde et l’épreuve anticipée de mathématiques.
Le «parcours renforcé» en seconde pourrait être pris sur la marge d’autonomie et revêtir la forme de l’accompagnement personnalisé. La DGESCO envisage de rendre ce dispositif obligatoire pour tout élève ayant échoué au DNB, au moins pour une partie de l’année.
L’épreuve anticipée de mathématiques serait mise en place pour tous les élèves de 1re GT, avec des sujets distincts (spécialité, général sans spécialité, technologique). La volonté de la ministre serait de certifier un niveau en mathématiques, répondant ainsi à une « demande de la société ».
Le SNALC n’est pas opposé par principe au parcours renforcé, mais il ne faut pas ajouter d’autres barrettes en lycée pour mettre en place un dispositif d’aide qui concernera relativement peu d’élèves. La marge est déjà utilisée pour de nombreuses choses importantes. Si l’on voulait ajouter un dispositif, il faudrait prévoir les moyens et ressources nécessaires. Il serait préférable de s’appuyer sur le conseil de classe de troisième plutôt que sur le DNB.
Le SNALC n’est pas demandeur d’une épreuve anticipée de mathématiques. Si les élèves suivant la spécialité passaient l’épreuve, ils seraient évalués plusieurs fois sur les mêmes contenus, ce qui n’aurait ni sens ni intérêt. De plus, les professeurs devraient corriger cette épreuve, l’épreuve de spécialité, tout en participant au grand oral. Certaines disciplines illustrent déjà la folie d’une telle idée…
Pour le SNALC, il est louable de vouloir aider les élèves en difficulté, mais le Ministère semble vouloir une fois de plusmettre en place un dispositif avec des heures «magiques » : cette fameuse marge dont l’utilisation, selon l’arrêté du 16 juillet 2018, doit être déterminée par le conseil d’administration. Concernant l’épreuve anticipée de mathématiques, le SNALC perçoit une mesure d’affichage et un moyen de satisfaire certaines formations du supérieur qui souhaitent recruter sur la base des compétences en mathématiques.